Ce serait une victoire extrêmement importante pour la suite du championnat. L'OMRuisseau aurait obtenu gain de cause dans l'affaire Touati, du nom du joueur du Paradou AC sur lequel il avait formulé des réserves pour avoir participé au match ayant opposé les deux équipes au stade de Bologhine, le 27 février dernier et à l'issue duquel le PAC l'avait emporté sur le score de 2 buts à 0. Le PAC avait commis une erreur dans le décompte des avertissements qu'avait ce joueur. En effet, ses dirigeants n'avaient pas comptabilisé le carton jaune que Touati avait reçu lors du match de la 8e journée contre le WAB, un match qui avait été arrêté par l'arbitre à la suite de l'annonce du décès à l'hôpital de Hammouche, l'entraîneur des gardiens de buts du PAC. Le malheureux, on s'en souvient, avait été victime d'une mauvaise chute sur la tête lors de l'échauffement d'avant la rencontre et avait été évacué en urgence sur l'hôpital le plus proche du stade du 20-Août. Cet avertissement était, dans le décompte de Touati, le second. Il en avait écopé d'un lors d'un match précédent. Il en reçut un troisième par la suite et il ne purgea pas la suspension automatique d'un match comme le stipule la réglementation. Dans l'esprit des dirigeants du PAC, l'avertissement reçu par le joueur contre le WAB, le jour de la mort de Hammouche, c'est-à-dire lorsque le match WAB-PAC n'était pas allé à son terme, devait être annulé. Ils se sont, pour cela, basés sur les dispositions de l'article 132 de la réglementation qui indique: «Les sanctions prises par l'arbitre au cours d'un match ne sont pas annulées dans les cas suivants: a) arrêt du match pour un cas de force majeure (intempéries rendant le terrain impraticable, calamité naturelle, interruption de l'éclairage...), b) arrêt du match par suite de l'abandon du terrain par l'une des deux équipes, c) arrêt du match suite à des incidents graves.» Pour les responsables du PAC, du moment que le décès de quelqu'un n'a pas été cité comme une des causes de l'arrêt d'un match, l'avertissement reçu par Touati lors du match contre le WAB devait être annulé. Or, la série des causes est suivie de points de suspension, ce qui suppose que d'autres causes peuvent y être ajoutées et la mort d'un entraîneur au cours d'un match est un cas de force majeure. Imaginons, d'ailleurs, si au lieu d'un carton jaune, Touati avait écopé, contre le WAB, d'un carton rouge. Du fait que cette rencontre n'est pas allée à son terme, aurait-on annulé le carton rouge? Bien sûr que non. Cependant, on ne manquera pas de signaler que, paradoxalement, le bureau fédéral qui s'était réuni la veille du match PAC-OMR, avait amendé le fameux article 132. Disons plutôt qu'il y eut un rajout sans que le corps initial du texte ne soit changé. A partir de là on peut spéculer et les gens du Paradou ont des raisons de croire que tout n'est pas joué. D'ailleurs, ils disposent de la voie du recours fédéral et ils devront se dire que la CRQ de la LNF a été déboutée il n'y a pas si longtemps dans l'affaire du match USMAn-ESS et la saison dernière dans le dossier CAB-RCK. A partir de là, on peut considérer que l'affaire PAC-OMR n'est pas terminée.