Le dossier Chakib Khelil n'est pas à l'ordre du jour Des cadres de l'Interpol et ceux de la Sûreté nationale prendront part à la conférence de presse ainsi qu'à la cérémonie d'ouverture des travaux de la rencontre. «On ne parle pas de corde dans la maison d'un pendu.» Cet adage s'accorde bien au cas de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, qui se trouve sous le coup d'un mandat d'arrêt international. Cependant, la 22e Conférence régionale de la police internationale, Interpol de la zone Afrique, qui se tiendra à Oran le 10 septembre prochain, ne pipera pas mot sur cette affaire. Le dossier Chakib Khelil n'est pas à l'ordre du jour, nous a-t-on fait savoir. La rencontre réunira des hauts responsables du corps de la police de toute l'Afrique. Au menu, des sujets à la fois pointus et hautement sensibles seront débattus. Ceux portant essentiellement sur l'état d'avancement des initiatives de renforcement des capacités dans la région africaine, la criminalité internationale, dont entre autres, le trafic de drogue, la piraterie maritime et le terrorisme. Le choix de ces thèmes n'est vraisemblablement pas un fait du hasard. Ceci est contre toute attente motivé par l'étendue transfrontalière que prennent de tels phénomènes. La problématique sera donc posée à Oran. De hauts responsables de l'Interpol, comme le secrétaire général et la présidente de l'Interpol respectivement, Ronald K. Noble et, Mme Mireille Ballestrazzi et autres hauts cadres de la Sûreté nationale prendront part, aussi bien à la conférence de presse qu'à la cérémonie d'ouverture des travaux de la 22e rencontre. Ces derniers sont tous appelés à prononcer, tour à tour, des discours. En plus de la question liée à l'état d'avancement des initiatives de renforcement des capacités de lutte contre la criminalité dans la région africaine, la rencontre d'Oran prévoit la discussion de plusieurs autres thèmes inhérents à la coopération internationale dans ce domaine. La rencontre sera sans doute sanctionnée par l'adoption d'un certain nombre de résolutions qui serviront comme feuille de route à prendre en compte dans la lutte contre la criminalité. Fondée en 1962, la Conférence régionale africaine se réunit tous les deux ans dans une rencontre visant l'évaluation de l'état de la coopération policière et la lutte contre la criminalité transnationale. La même rencontre s'ouvre sur plusieurs autres discussions comme l'élaboration de nouvelles lignes qui entrent dans le cadre des activités de la police de la région. Dans ce chapitre bien nommé, l'apport des chefs de police est plus qu'important étant donné que le choix des priorités à prendre en compte revient à ces derniers. Les conférences régionales ne sont pas dotées de comités techniques permanents comparativement à l'Assemblée générale de l'Organisation. Aussi, les recommandations présentées par la Conférence régionale sont applicables et mises en oeuvre au niveau de chaque pays en conformité avec leurs propres réglementations et procédures nationales. L'Algérie, dont sa police est au diapason avec toutes les mutations internationales, est en coopération avec cette instance de sécurité internationale. Cette coopération remonte à 50 ans d'existence, c'est-à-dire depuis l'adhésion de l'Algérie à Interpol le 21 août 1963. Cette coopération policière et judiciaire s'ouvre sur plusieurs fronts et plusieurs domaines à la fois importants et sensibles. Un bureau Interpol a été donc mis en place à Alger. Il est guidé par une vingtaine de cadres et gradés de la Sûreté nationale hautement compétents. Le bureau d'Alger est structuré selon un organigramme reposant principalement sur le principe de la spécialisation dans les diverses formes de criminalité. Garnir les effectifs du bureau d'Interpol d'Alger repose sur un certain nombre de critères très rigoureux. En effet, le recrutement passe par une sélection rigoureuse qui concerne les officiers de police qui ont suivi une formation à l'Ecole supérieure de police. Sur le terrain, cinq fonctionnaires d'Interpol Alger sont déployés au niveau du port et à l'aéroport d'Alger. Aux fins d'assurer une bonne gestion et une meilleure prise en charge de toutes les requêtes adressées à Interpol Alger, 19 postes frontaliers terrestres, aériens et maritimes ainsi que 25 autres services départementaux de police judiciaire sont connectés aux bases de données d'Interpol sur, notamment les véhicules volés constituant l'objet de recherches et les documents de voyage.