La question de la violation des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental pourrait être examinée par le Parlement européen dans moins de quinze jours. Le rapporteur spécial adjoint de l'Union européenne (UE) pour les droits de l'homme, Jonathan Lis, a pris connaissance des preuves irréfutables de la répression marocaine dans les territoires occupés. La question de la violation des droits de l'homme pourrait être examinée par le Parlement européen dans moins de quinze jours. Le Maroc n'a pas fait marche arrière malgré les nombreux rapports qui l'ont épinglé. C'est dans ce contexte qu' une délégation du Parlement européen, conduite par l'adjoint du rapporteur spécial pour les droits de l'homme, Jonathan Lis, a effectué, du 27 au 29 août, une visite au Sahara occidental. Elle y a rencontré des associations sahraouies de défense des droits de l'homme. Quel message lui ont-elles transmis? «La situation des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et les violations systématiques des droits des Sahraouis par l'occupation marocaine», ont confié leurs représentants à l'Eurodéputé. Documents, photos et vidéos à l'appui, elles ont exhorté l'Union européenne à «intervenir pour faire cesser les souffrances du peuple sahraoui en soutenant la légalité internationale, en imposant le respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, en faisant pression sur l'Etat marocain pour qu'il abandonne ses pratiques colonialistes et en annulant l'accord illégal de pêche qui englobe les eaux territoriales du Sahara occidental». Cet appel intervient dans le sillage de l'invitation lancée par le Premier ministre sahraoui au secrétaire général de l'Organisation des Nations unies pour «mettre fin au statu quo qui caractérise la question sahraouie». «Nous invitons une nouvelle fois M.Ban à effectuer une visite dans la région afin de redynamiser les efforts visant à mettre fin au conflit au Sahara occidental conformément à la légalité internationale», a indiqué Taleb Omar lors d'une conférence de presse qu'il avait animée le 28 août à Alger à l'occasion de la rencontre organisée à l'hôtel Safir par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui. «Cette visite va également permettre au SG de l'ONU de constater de visu la réalité de la colonisation marocaine au Sahara occidental et la situation dramatique dans laquelle vivent les Sahraouis dans les territoires occupés» a ajouté le patron de l'exécutif sahraoui qui a, en outre, dénoncé «le silence de certaines organisations internationales devant les crimes du Maroc qui inonde le Sahara occidental par la drogue» assurant que «l'argent de la drogue participe au financement des groupes maffieux et terroristes activant dans la région du Sahel». Sous la pression d'Amnesty International et autres ONG (Organisations non gouvernementales) internationales, le gouvernement marocain avait donné l'impression de céder sur la question de la violation des droits de l'homme sous la pression d'Amnesty International et autres ONG (Organisations non gouvernementales) internationales. Une enquête a été ouverte par le parquet de la cour d'appel d'El Ayoune suite aux plaintes déposées par les familles de prisonniers politiques sahraouis incarcérés depuis la mi-mai à la prison de la capitale du Sahara occidental occupé.«Le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, a ordonné au parquet d'ouvrir une enquête sur des allégations de tortures et de mauvais traitements contre des sympathisants du Polisario. Une action qui aurait été rendue possible sous la pression d'Amnesty International», avait rapporté sur son site le média marocain indépendant Lakome. L'UE a décidé d'enfoncer le clou.