La surcharge des classes de cours menace sérieusement la rentrée scolaire 2013-2014. Le cumul des problèmes auxquels on devrait faire face depuis au moins deux ans risque de paralyser l'école algérienne. Selon une étude crédible, basée sur les résultats officiels des examens du BEM et du baccalauréat, ce phénomène persistera jusqu'à 2016. Le flagrant retard accusé dans la réalisation de nouveaux établissements scolaires et les faibles taux de réussite aux examens officiels, notamment cette année, restent les principales causes imputées à cette situation. Le palier secondaire sera le plus touché par ce problème vu le nombre important des élèves admis après le rachat en première année et le grand nombre d'élèves qui n'ont pas réussi et ont le droit de refaire l'année. Cette année, 8,47 millions d'élèves sont attendus, soit une augmentation de 321 978 élèves par rapport à la rentrée scolaire précédente. A titre d'exemple, les classes de première année secondaire connaîtront un surplus de pas moins de 92.500 élèves par rapport à l'année dernière. Avec plus de 40 élèves par classe et plus de 50 élèves dans certaines, la situation risque de dégénérer. Il faut au moins 200 nouveaux établissements pour absorber tout ce beau monde. Alors que les travaux de réalisations des structures lancées accusent de grands retards non expliqués. Pis encore, même les projets prévus pour l'année 2012-2013 ne seront pas réceptionnés pour la prochaine rentrée. Seules 254 écoles primaires, 99 collèges et 109 lycées ont été réceptionnés. La tradition veut qu'à chaque fois nos responsables réitèrent leur engagement à poursuivre la réforme du secteur éducatif et à promouvoir la qualité de l'enseignement à l'école algérienne. Mais en réalité, celle-ci ne cesse de se dégrader malgré le budget astronomique alloué par l'Etat. Au lieu de procéder à l'analyse des véritables problèmes causant le blocage actuel, les autorités concernées se contentent d'avancer des solutions provisoires pour apaiser la situation, d'une part, les cours ont été transformées, l'an dernier, en classes de cours. D'autre part, les syndicats du secteur affirment que cette fois-ci, la rentrée scolaire sera plus chaude par rapport aux années précédentes en ce, en raison des dossiers pondus et non résolus depuis longtemps. Ce qui fait que le cumul des problèmes a atteint des taux sans précédent. Ils menacent de paralyser tout le secteur dès les premiers jours de la rentrée. Pour rappel, des perturbations ont été enregistrées tout au long de l'année scolaire 2012-2013, ce qui a causé un retard flagrant dans l'achèvement des programmes scolaires. La tutelle a calmé la situation, comme toujours, en annonçant le seuil des cours concernés par les examens officiels de fin d'année au mois de mai. Une pratique antipédagogique qui menace la crédibilité des diplômes délivrés par l'Algérie.