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En Tunisie, 20 contrôleurs pour 19 chaînes privées
Publié dans L'Expression le 10 - 09 - 2013

Alors que l'audiovisuel maghrébin est en pleine mutation suite aux révolutions arabes, la Tunisie connaît une importante mutation ces derniers temps surtout depuis l'installation de la Haica (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle), qui s'est imposée comme le véritable «gendarme» de l'audiovisuel tunisien.
Après les multiples avertissements lancés aux différentes chaînes privées notamment, qui ont apporté leur piment aux programmes audiovisuels durant le Ramadhan. Pour parer justement aux dépassements de ces télévisions, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle tunisienne a lancé cette semaine un appel à candidatures pour le recrutement de 20 contrôleurs qualifiés dont la mission sera de relever les irrégularités et autres abus dans le secteur de l'audiovisuel. Le président de la Haica, Nouri Lajmi, a précisé, ce samedi dans une déclaration à l'agence TAP, qu'il s'agit de contrat d'un an renouvelable, et un communiqué de la Haica souligne que les candidatures aux postes de contrôleurs 1ère classe et 2ème classe, sont ouvertes jusqu'au 20 septembre 2013.
Pour le poste de contrôleur 1ère classe, le candidat doit avoir un master en sciences de l'information et de la communication, en droit ou en sciences politiques, une expérience dans le domaine du contrôle (3 ans) et de gestion du personnel, ainsi que des connaissances en bureautique, en arabe, anglais et français.
Le contrôleur (1ère classe) sera chargé de constater, au sein de l'établissement audiovisuel, les irrégularités et infractions à la réglementation et aux dispositions du cahier des charges et de l'autorisation d'émettre. Le poste de contrôleur (2ème classe) est ouvert aux détenteurs de maîtrise ou licence en sciences de l'information et de la communication, en droit, en sciences politiques, en langues ou en sciences humaines. Le candidat doit être doté d'une expérience en monitoring (notamment dans l'audiovisuel), maîtriser l'arabe, l'anglais et le français et avoir des connaissances en bureautique. Le contrôleur (2ème classe) sera chargé d'enregistrer les programmes radiophoniques et télévisés, de relever les irrégularités sanctionnées par le décret-loi 116 et d'élaborer les rapports qui seront soumis à la Haica. C'est la première fois qu'une haute autorité audiovisuelle dans le Maghreb, recrute officiellement et ouvertement des contrôleurs. Ces derniers seront chargés surtout de contrôler les télévisions privées, qui ne respectent pas souvent les règles élémentaires de l'audiovisuel en matière de diffusion et de production. Depuis la révolution du Jasmin, la Tunisie dispose de 19 chaînes privées et télévisions publiques. La majorité de ces télévisions sont détenues par des personnalités politiques et des affaires qui n'ont rien à voir avec l'audiovisuel et 20 contrôleurs ne seront pas suffisants pour visionner et décrypter toutes ces télévisions.
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