A l'origine de cette action, les promesses non tenues par les responsables envers les sportifs qui attendent depuis des années. Le chef-lieu de la commune d'Ahl El Ksar à une trentaine de kilomètres au sud-est de Bouira, a vécu une matinée d'émeutes et de confrontation entre des jeunes manifestants et les forces de l'ordre dépêchées sur les lieux. Même la présence du wali n'a pas tempéré les ardeurs des jeunes venus exprimer leur ras-le-bol. Le centre sportif de proximité de la localité a été la cible des manifestants qui l'ont totalement incendié. Le cortège du wali a été caillassé lors de violents affrontements. A l'origine de cette action de rue, les promesses non tenues par les responsables envers les sportifs qui attendent, selon eux, depuis des années une aide et une prise en charge qui tardent à se concrétiser. L'autre revendication concerne l'eau, les routes et le cadre de vie dans son ensemble. De retour dans son bureau, le wali de Bouira a ordonné des enquêtes sur la non-satisfaction des revendications des habitants d'Ahl El Ksar et sur l'incendie de la salle de sports de proximité. Nous avons rapporté à maintes reprises les actions menées par l'association sportive, section sport de combat qui, depuis 4 années attend son agrément. Les contestataires avaient à maintes reprises fermé la mairie et mené des actions pour attirer l'attention des responsables locaux sur la situation. Dans une précédente édition nous avions rapporté la fermeture et le blocage de l'APC pendant plus de trois semaines. Les citoyens ont recouru à la fermeture du siège de l'Assemblée pour faire entendre leurs multiples préoccupations. L'eau, les routes, l'emploi... étaient les principales revendications soulevées par la population. Pour se dérober, ladministration avance l'argument des congés et l'absence des principaux responsables. S'agissant de l'eau potable, il faut préciser que depuis trois années et à chaque visite, les responsables promettent d'assurer l'eau dans les robinets dans le cadre d'un transfert depuis le grand barrage de Tilesdit, situé à moins d'une dizaine de kilomètres. Cette promesse est à chaque fois différée à une date ultérieure au prétexte que les travaux en cours accusent des retards en raison d'oppositions au passage des conduites. Depuis le temps, la situation persiste au grand dam de citoyens qui recherchent le produit vital ailleurs en recourant au citernage, et à des coûts exorbitants. Cette situation fait perdre la crédibilité des pouvoirs publics aux yeux des citoyens qui ne croient plus les responsables. L'autre grand problème concerne les liaisons routières vers quelques hameaux situés en périphérie du chef-lieu de la commune: les habitants exigent la modernisation de ces pistes qui restent impraticables hiver comme été. Là aussi, l'argument de l'administration reste léger. C'est cette situation de laxisme et de renvoi redondant qui a poussé les jeunes à utiliser la manière forte. Hier, aux alentours de midi, le calme est revenu dans la localité grâce à l'intervention des notables et sages. La gendarmerie et la police ont renforcé leur présence pour pallier à tout autre débordement. Le wali et les autorités qui étaient sur place se sont engagés à prendre en charge l'ensemble des revendications soulevées par les manifestants.