La crise du logement ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Après avoir visité les différents stands des promoteurs immobiliers, venus en force à ce 3e Salon méditerranéen de l'immobilier (SMI), ils sont quelque 165 exposants, dont six étrangers (3 entreprises turques, une égyptienne et deux chinoises), M.Ouyahia, dans un point de presse improvisé, a déclaré que la crise du logement en Algérie sera sensiblement résorbée, sinon totalement, à l'horizon 2010. Evoquant le taux réconfortant d'occupation actuel de logement qui est, selon lui, de 6,4. Un taux qui se rapproche, a-t-il dit, de celui connu en 1966, juste avant que le boom démographique n'ait donné sa pleine mesure. «Nous nous rapprochons des normes de nos voisins en matière de logement et d'habitat», a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement, et non moins président du RND et allié objectif du président-candidat, a rappelé, pour étayer ses propos, la politique publique d'aide à l'accès au logement ainsi que tous les dispositifs mis au service de cet objectif, dont le développement des capacités de réalisation et de financement substantiel des logements, lequel avoisine les 700.000 DA. Une participation de l'Etat à l'acquisition du logement unique au monde, mais bien réelle en Algérie. Un état de fait déjà constaté par le citoyen, a-t-il souligné et néanmoins appelé à s'élargir, notamment grâce aux crédits bancaires consentis aux bénéficiaires. Autant de paramè-tres qui, finalement, permettent la réalisation du rêve de tout un chacun: celui de l'accès à la propriété. Ouyahia annonce 300.000 autres logements en cours de réalisation. «A ce rythme, l'Algérie sortira bientôt et radicalement du gouffre de la crise de l'habitat», a-t-il conclu, non sans stigmatiser, en réponse à une question relative à la probable persistance du phénomène de l'habitat précaire, à la suite du séisme du 21 mai dernier: «L'anarchie des hommes est pire que les calamités naturelles» invoquant la nécessaire «maîtrise des choses et la force de la loi». Cette troisième édition drainera, selon les estimations des organisateurs, pas moins de 150.000 visiteurs entre professionnels et grand public. Y sont réunis d'importants acteurs qui participent dans l'acte de bâtir : Opgi, agences foncières, directions de l'urbanisme, Eplf et promoteurs privés algériens et étrangers. C'est là une occasion donnée aux professionnels du bâtiment pour renforcer leur présence sur les marchés algérien et méditerranéen. En marge du Salon, sont programmées des journées d'études portant sur la maîtrise d'ouvrages dans la promotion immobilière, la mise à la norme parasismique des immeubles, les crédits immobiliers (CPA), et les crédits dans la promotion immobilière (Cnep-Banque). Selon M.Mohamed Selkim, président du GIC et P-DG de l'Eplf Boumerdès, ce rendez-vous annuel qui «a su capter dès son lancement l'intérêt des professionnels, des autorités et des partenaires étrangers». «Elle sera l'occasion pour engager une vision nouvelle et globale en matière de constructions.»