Le président de AHD 54 a demandé que la prochaine élection présidentielle soit libre et transparente. Dressant un constat noir de la vie politique et institutionnelle du pays, le président du parti AHD 54, Ali Fewzi Rebaïne, a appelé les forces de la «véritable» opposition à se rencontrer pour présenter une alternative à même de sortir de la crise actuelle. Lors d'une conférence de presse animée au siège de son parti, à Alger, le président de AHD 54, a indiqué que des initiatives dans ce sens ont été lancées. «La seule solution réside dans la rencontre de la classe politique. Quand je dis la classe politique, je nomme les partis de la véritable opposition. Il y a une initiative dans ce sens. Il y a des contacts avec certains partis politiques et les partis de l'opposition qui se débattent dans des problèmes internes pourront présenter quelque chose avant la fin de l'année», a-t-il déclaré. Soulignant que l'environnement politique est sous contrôle du pouvoir, le conférencier a avoué que la mission ne sera pas facile dans un contexte marqué par l'émiettement de la classe politique et l'assujettissement de la société civile. Pour lui, les supposés ou réels conflits au sommet du pouvoir relèvent de l'imagination. Il en veut pour preuve, les fraudes électorales en faveur des partis au pouvoir. «Pour AHD 54, il n'y a pas de conflit au sommet du pouvoir. Ils ont des intérêts communs», a-t-il expliqué, rappelant que c'est l'Armée qui a toujours désigné les présidents de l'Algérie et ce, depuis l'indépendance en 1962. «Où est la place du peuple dans tout ça?», s'est-il demandé. A propos du dernier remaniement gouvernemental opéré le 11 septembre 2013, Ali Fewzi Rebaïne a estimé qu'il s'agit d'un «non-événement» pour son parti. Selon son analyse, ce remaniement est une récompense pour certaines personnes. «Il est aussi destiné à la consommation étrangère pour dire à la communauté internationale que le changement n'aura pas lieu en Algérie et à la préparation d'un 4e mandat pour le chef de l'Etat», a-t-il ajouté, déplorant le fait que les institutions de la République ne jouent pas le rôle qui leur est dévolu. Avec ce changement, le conférencier estime que l'administration va jouer son rôle de fraude électorale lors de la prochaine élection présidentielle. Comparant la situation que traverse actuellement l'Algérie à celle vécue par la Tunisie durant les derniers mois du règne de l'ancien président, Bourguiba, le président de AHD 54 a demandé que la prochaine échéance électorale soit libre et transparente. «Le peuple a-t-il le droit de disposer de lui-même?», s'est-il interrogé, souhaitant que cette fois-ci «on laissera le peuple choisir ses représentants». L'ancien candidat à la présidentielle de 2009 le sera-t-il en 2014? A cette question, l'orateur a répondu que c'est le conseil national du parti qui se réunira prochainement qui prendra la décision de participer ou non à cette élection.