img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130918-16.jpg" alt=""Il a hâté le processus d'Indépendance de l'Algérie"" / Créé le 19 septembre 1958 au Caire, le gouvernement provisoire de la République algérienne est considéré comme un moment fort dans la lutte d'indépendance du pays. Si vous interpellez, aujourd'hui, un jeune Algérien et vous lui demandez ce que signifie pour lui la date du 19 septembre 1958, il y a fort à parier qu'il vous dira qu'il l'ignore totalement. Preuve que l'histoire de la Révolution algérienne reste encore méconnue de nos jours et qu'un effort conséquent doit être fait en direction des jeunes, notamment afin qu'ils en sachent plus sur leur pays et sur les héros qui ont écrit avec leur sang l'épopée glorieuse de Novembre. Invité du forum d'El Moudjahid consacré, au Gpra, l'ancien membre de la délégation algérienne ayant pris part aux accords d'Evian, et ancien chef du gouvernement, Rédha Malek a reconnu cette tare, soulignant que les jeunes Algériens ne connaissent pas bien l'histoire de la Révolution. S'insurgeant contre ceux qui se font passer pour des intellectuels, mais qui au fond sont des ignares, qui ignorent tout de la Révolution et des hommes qui l'ont déclenchée, le conférencier a cité l'exemple de cet écrivain en herbe à qui on avait demandé de parler de la Révolution algérienne et de citer quelques uns de ses valeureux combattants, il avait surpris tout son monde en citant Abraham Lincoln. Revenant sur la commémoration du 55e anniversaire de la création du Gpra, M.Malek a affirmé que «Le 19 septembre 1958 est un événement exceptionnel qui a conduit à la naissance du premier gouvernement algérien.» S'adressant aux invités du forum parmi lesquels on a relevé la présence du ministre des Affaires étrangères et celui de la Communication, ainsi que l'ambassadeur de Chine à Alger, l'orateur a rendu un vibrant hommage à tous les pays qui avaient reconnu le Gpra juste après sa création, à leur tête la Chine qualifiée de partenaire stratégique et ami traditionnel de l'Algérie. Selon lui, la présence de l'ambassadeur de ce grand pays à cette conférence n'est pas une simple coïncidence, a-t-il confié. «La Chine fait partie, des premiers pays qui avaient reconnu le Gpra dès sa création. Je me trouvais, à l'époque, à Pékin. C'est au cours d'une entrevue qu'il m'avait accordée que le Premier ministre d'alors M Chou En Lai m'avait fait part de la nouvelle.» Insistant sur le rôle que revêtent la communication et l'information surtout en temps de guerre, Rédha Malek a expliqué que «c'est pour briser la conjuration du silence que le Gpra avait été créé.» Dès sa création, ses représentants ont sillonné le monde pour expliquer la justesse de la cause algérienne et tenter de rallier à sa cause les pays hésitants. A ce titre, l'hôte du forum de la mémoire a révélé que certains pays, à l'image des pays du bloc socialiste, à leur tête l'ex-URSS n'ont pas reconnu de suite le gouvernement provisoire et ne l'ont fait qu'après la fête de la victoire. Au cours de son intervention, il a parlé, également, des nombreuses tentatives destinées à retarder le processus d'Indépendance de l'Algérie, fort heureusement, elles ont la plupart échoué. D'ailleurs, le Général de Gaulle et son gouvernement n'ont pas apprécié la création du Gpra et ont tout fait pour le discréditer aux yeux de l'opinion internationale. Pour tenter de faire diversion, le général a proposé de négocier, à condition que le Gpra soit dissout. La naissance de cette instance était considérée par la France coloniale comme une radicalisation de la guerre, pas pour Rédha Malek. Selon lui, c'est un acte significatif que l'indépendance était acquise et qu'il n'était plus possible de revenir en arrière. «Lorsque le général de Gaulle a parlé de référendum, d'aucuns avaient appelé à la dissolution du GPRA pour laisser la liberté au peuple de choisir son destin. Ils oublient que le peuple algérien avait, déjà, fait son choix, en optant pour la lutte armée», a-t-il rappelé. Mettant en exergue le travail accompli par tous ces vaillants fils de l'Algérie qui avaient travaillé sous la coupe du Gpra et dont certains, à l'instar de Boulahrouf étaient sur une liste de personnes à abattre, Rédha Malek les a qualifiés d'authentiques patriotes qui ont été les avocats de la révolution et ont défendu sa cause sur le plan diplomatique. Il a expliqué que «tout n'était pas rose, cependant, et que comme toute les grandes Révolutions de par le monde, la révolution algérienne a traversé, elle aussi, des périodes difficiles et de nombreuses crises, mais cela ne l'a pas affectée outre-mesure, bien au contraire, c'est durant ces épreuves qu'elle s'est forgée un nouveau moral et montré au monde qu'avec du courage et de la volonté on soulèverait des montagnes.»