Les souvenirs douloureux des inondations de Bab El Oued qui ont coûté la vie à des milliers de victimes sont encore dans tous les esprits. La totalité des eaux usées de la wilaya d'Alger seront traitées en 2018, avant d'être rejetée dans les oueds, a annoncé, jeudi, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, au cours d'une visite d'inspection de nombreux ouvrages hydrauliques de la capitale. «Actuellement, 60% des eaux usées sont traitées et on pourra atteindre 90% en 2015 et 100% en 2018», a-t-il précisé lors d'un point de presse à la station de traitement de Baraki en présence de la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Dalila Boudjemaâ. M.Necib a affirmé qu'une enveloppe de 83 milliards de DA a été affectée à l'assainissement des eaux et à la protection contre les inondations dans la wilaya d'Alger. Outre la station de Baraki, la délégation ministérielle a visité les projets de dédoublement du collecteur d'oued M'kacel à Frais Vallon (Bab El Oued), de l'aménagement de l'embouchure de l'oued El Harrach aux Sablettes (Hussein Dey), ainsi que le chantier d'aménagement de l'oued de Bentalha (Baraki). De nombreuses stations d'épuration des eaux usées domestiques dont celles de Baraki, Béni Messous et Réghaïa ont une capacité globale de 1,5 million équivalent habitant (eq/hab). La station d'épuration de Baraki génère, à elle seule, une capacité de 900.000 eq/hab avec un volume d'eau traitée de 150.000 m3 par jour qui sera portée au double. Pour le traitement des eaux rejetées par les unités industrielles, la ministre Dalila Boudjemaâ a indiqué que deux stations seront installées à Oued Smar et Baba Ali. L'aménagement de l'oued El Harrach est toujours en cours de réalisation et devrait être achevé en 2015, ont relevé les deux ministres lors de leur visite sur le site des travaux à l'embouchure de l'oued aux Sablettes (Hussein Dey). Les deux ministres ont indiqué que l'objectif de ces aménagements est la prévention de la pollution et la réduction des risques d'inondation. La lutte contre ce dernier phénomène a été l'objet de la visite du projet de dédoublement du collecteur d'oued M'kacel à Bab El Oued pour la protection de la partie basse de ce quartier de la capitale.Les souvenirs douloureux des inondations de Bab El Oued qui ont coûté la vie à des milliers de victimes sont encore dans tous les esprits. Espérons que ce secteur met tout en oeuvre pour ne plus jamais revivre de tels drames.Une catastrophe loin d'être «naturelle» puisqu'indirectement induite car on n'avait pas pris les dispositions nécessaires pour qu'elle soit évitée. Ceci a coûté la vie à beaucoup d'Algérois dans des circonstances affreuses dignes d'un film d'horreur. Les corps ont été emportés par la boue, ont été récupérés nus, «maltraités». Il a fallu des semaines pour reconnaître les membres de sa famille qui ont péri. Qui en est responsable? Etre responsable d'un ministère c'est prendre les devants avant de se retrouver à courir derrière des explications et des justifications qui ne peuvent ressusciter l'être cher qu'on a perdu... tout simplement à cause de l'incompétence et du laisser-aller.