«Le programme de Sadi s'articule sur la modernité et le progressisme». Dans une conférence-débat organisée, hier, à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, le Dr Mouloud Lounaouci, directeur de campagne régional du candidat Sadi, accompagné de Nouredine Aït Hamouda a appelé les Kabyles à affluer vers les bureau de vote pour faire barrage à Bouteflika. «L'abstention ou le boycott bénéficieront au président-candidat qui s'efforce par tous les moyens de neutraliser les trois millions et demi de voix de la Kabylie qui lui sont hostiles». Dans ce sens, le Dr Lounaouci a indiqué que la démarche extrémistes des archs abonde dans le même sens. «Les archs agissent par calculs politiciens au profit de Bouteflika», a-t-il affirmé. C'est dire que le cadre du RCD et non moins président du MCB n'a pas été tendre à l'égard des archs qu'il qualifiera «de bande à Ouyahia payée pour casser le candidat Sadi». Sur un autre registre, le Dr Lounaouci n'a pas manqué de couvrir de lauriers son compagnon «d'un combat vieux de quarante ans», a-t-il précisé. «Le programme de Sadi s'articule sur la modernité et le progressisme», a clamé le Dr Lounaouci. Ainsi, pour lui, Sadi est un véritable agitateur d'idées qui a cassé tous les tabous dont la laïcité, le code de la famille et la réforme du système éducatif. «Il prône une politique universelle supra-nationale qui favorise la régionalisation positive de l'Etat», a-t-il ajouté. Concernant l'officialisation de tamazight, l'orateur s'est montré réaliste: «Tamazight ne peut être officielle que dans le cadre d'un Etat unitaire décentralisé», a-t-il estimé. En même temps, le Dr Lounaouci qui qualifie «son compagnon» de visionnaire politique à long terme a annoncé qui si Sadi est élu il créera un audit sur la gestion du pays de ces quarante dernières années. Plus incisif, Noureddine Aït Hamouda a mis l'accent sur les rapports de force Bouteflika-ANP. «Le président-candidat est pris de panique depuis qu'il est lâché par l'institution militaire». Plus loin, l'ancien député du RCD axera son intervention sur Amara Benyounès et son parti l'UDR qu'il n'a pas manqué de vilipender à l'occasion. A signaler que la conférence était ponctuée d'acclamations «Sadi président» de la nombreuse assistance.