Le CRB demeure la bête noire de la JSK Le fait d'avoir réussi à faire chuter la JS Kabylie, la confiance qui a tellement fait défaut aux joueurs belouizdadis devra être désormais présente dans le camp du Chabab. Le CRB a finalement mis fin à la terrible série de trois matchs perdus d'affilée, après avoir réussi à faire chuter la JS Kabylie, sous les yeux d'un très nombreux public belouizdadi, présent en force, vendredi dernier au stade du 20-Août 1955. Le Chabab savait parfaitement qu'il lui fallait à tout prix relever la tête, sinon il risquait de plonger dans une crise qui n'aurait pas manqué de provoquer de très sérieux dégâts au sein du club belouizdadi. Le fait d'accueillir un ténor de la trempe des Canaris du Djurdjura, les coéquipiers de Amar Ammour, devaient à tout prix relever le défi kabyle, après avoir échoué coup sur coup contre les ténors de l'ESS, et ceux du Mouloudia d'Alger. Un véritable sursaut d'orgueil belouizdadi qui s'est finalement très vite concrétisé sur le terrain, grâce à un but signé après 20 minutes, par Salim Hanifi, préféré à l'attaquant Bourekba. Mais c'est surtout le gardien de but Ouaddah qui allait finalement donner totalement raison au staff technique du CRB, en le préférant au portier Chouih dont la dernière sortie face au MCA, avait grandement contribué à la perte du Chabab. Très présent sur sa ligne de but, et surtout auteur de plusieurs arrêts réflexes, le portier Ouaddah a rapidement mis en confiance son équipe, notamment lorsque la JSK a tenté de revenir au score. En optant pour le contre, l'équipe alignée avant-hier par l'Argentin Gamondi, a réussi à parvenir à ses fins. Devant des Canaris Kabyles qui avaient de leur côté, l'intention, et surtout l'ambition de marquer de leur empreinte le nouveau championnat, les supporters belouizdadis pouvaient craindre le pire pour le Chabab. Mais il semble bien que les dieux du stade du 20-Août 1955, ont encore veillé au grain. Le succès du CR Belouizdad, grâce à une très courte victoire que le prestigieux club kabyle a longtemps contesté, a finalement récompensé un onze belouizdadi qui s'est battu sur toutes les balles comme un seul homme. Le bloc mis en place par Miguel Angel Gamondi, a rarement tremblé, même au plus fort de la domination des Canaris kabyles. Un match qui a connu plusieurs moments très intenses, mais aussi des périodes très hachées qui ont beaucoup perturbé le plan de bataille choisi par le coach Aït Djoudi. Des joueurs aussi expérimentés que Rebbih, Mekhout, Ammour, ou bien Naïli en défense, ont certainement su prendre comme il se doit un match très difficile à gérer, et qui a surtout demandé une débauche d'énergie et d'influx sur le plan nerveux de tous les instants. En jouant très groupés derrière, les Belouizdadis ont certainement pris le grand risque de subir pendant longtemps l'ascendant du jeu kabyle. Et cela a été bien le cas. Mais le gardien de but Ouaddah était visiblement dans son jour, au même titre que le jeune Tiza, ou bien son coéquipier défenseur Khoudi qui s'affirme de plus en plus, au même titre que le nouveau milieu de terrain à vocation offensive, en l'occurrence, l'excellent gaillard Merouane Dehar. Le fait d'avoir réussi à faire chuter la JS Kabylie, la confiance qui a tellement fait défaut aux joueurs belouizdadis, devra être désormais présente dans le camp du Chabab. Un deuxième succès qui permet aussi au CRB de remonter quelque peu au classement, et enfin trois points qui vont faire beaucoup de bien au club cher à Laâqiba.