Le complexe produira à partir de 2017 entre six à dix turbines à gaz par an Selon le P-DG de Sonelgaz, six centrales électriques seront construites d'ici 2017. Un complexe industriel de fabrication de turbines à gaz, d'un coût de 200 millions de dollars, va être réalisé en partenariat entre le groupe Sonelgaz et le conglomérat américain de l'électricité General Electric (GE), a annoncé hier le P-DG du groupe algérien Nourredine Boutarfa. Ce projet qui va être implanté à Aïn Yagout (nord de Batna), a été confiée à la société mixte qui sera créée entre le groupe algérien Sonelgaz et General Electric. La société mixte ainsi créée sera détenue à 51% par Sonelgaz et 49% par GE, a précisé Boutarfa à la Radio nationale. Le complexe produira à partir de 2017 entre six à dix turbines à gaz par an, soit une capacité de 2000 MW, dont une partie pourrait être exportée, selon l'accord conclu entre les deux parties. Le responsable algérien Boutarfa table sur 2027, soit dix ans après la mise en service de l'usine, pour atteindre un taux de 80% d'intégration de la production avec des moyens nationaux. Par ailleurs, GE a remporté un marché de fourniture de turbines à gaz et à vapeur d'une capacité de 8400 MW pour un montant de 2,2 milliards de dollars, destinées à équiper les six centrales électriques, d'une puissance de 1200 à 1600 mégawatt chacune, que l'Algérie prévoit de construire d'ici à 2017. Selon le P-DG du groupe algérien, Sonelgaz a conclu «une très bonne affaire» en confiant au groupe américain la fourniture de ces équipements électriques, en raison des prix très compétitifs pour le kilowatt Kw proposé par GE. Avec 500 dollars le Kw «on est proche des niveaux de prix de 2005» a-t-il affirmé, le prix actuel du Kw sur les marchés étant de 1.000 dollars. Le premier responsable de Sonelgaz a précisé que son groupe s'est lancé dans le développement d'une industrie nationale des équipements destinés au secteur électrique. Ces projets s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie de réalisation des infrastructures énergétiques, adoptée par son groupe en vue d'abandonner progressivement la formule «clés en main» dans la construction des centrales électriques. Le groupe algérien négocie avec des groupes internationaux un autre partenariat pour fabriquer en Algérie des chaudières et des transformateurs électriques de grande puissance. Les négociations sur ce projet seront bouclées avant la fin de l'année, a avancé Boutarfa, sans pour autant fournir plus de détails. La mise en oeuvre de cette stratégie prévoit également de créer une industrie nationale de composants électriques et de développer l'engineering de détail et d'approvisionnement qui permettra à Sonelgaz de réaliser des centrales électriques en lots totalement décomposés, a-t-il expliqué.