Faire le bilan de la coopération bilatérale engagée entre l'Algérie et la France L'ambassadeur de France à Alger, André Parant, a annoncé qu'un comité intergouvernemental de haut niveau se tiendra pour la première fois à la fin de cette année sous la présidence des Premiers ministres des deux pays. En visite hier à Béjaïa, Son Excellence l'ambassadeur de France à Alger, André Parant, a animé une conférence de presse dans laquelle il a abordé avec beaucoup de franchise et d'objectivité les relations algéro-françaises, aussi bien sur le plan diplomatique et politique, que sur le plan économique et culturel. «Je suis venu à Béjaïa dans le cadre de mes sorties sur le territoire national pour mieux connaître l'Algérie profonde dans sa diversité et sa richesse», avait-il déclaré aussitôt en commençant sa conférence. D'emblée, le diplomate a estimé que les relations entre les deux pays sont excellentes et meublées par un état d'esprit nettement meilleur après une période de refroidissement. L'ambassadeur André Parant a annoncé, à cette occasion, qu'un comité intergouvernemental de haut niveau se tiendra pour la première fois à la fin de cette année sous la présidence des Premiers ministres Abdelmalek Sellal et Jean-Marc Ayrault pour faire le bilan de la coopération bilatérale engagée entre l'Algérie et la France. En répondant à la question de L'Expression sur la donne paradoxale que la France est le premier partenaire économique de l'Algérie, d'une part, mais qu'elle investit plus au Maroc et en Tunisie, d'autre part. De plus, l'Algérie enregistre un taux de refus de visas plus élevé que chez les deux pays voisins, le diplomate français a répondu sans ambages en déclarant: «Il est vrai que ce taux de refus était plus élevé auparavant, mais nous faisons des efforts à même de répondre à un plus grand nombre de visas...d'ailleurs il est passé entre 2007 et 2008 de 120.000 visas/an à 210.000 visas/an en 2012 et va atteindre les 240.0000 visas/an en cette année 2013.» Quant à l'investissement, le diplomate a indiqué que les pouvoirs publics des deux pays doivent faire plus d'efforts, aussi bien du côté français pour encourager les entreprises françaises à s'installer en Algérie que du côté algérien pour créer les conditions favorables et un climat d'affaires plus attractif. A cet effet, il ajoute: «Nous sommes entrés, en effet, depuis la visite du président de la République, M.François Hollande, dans un âge nouveau de notre relation, marqué par une volonté commune de regarder vers l'avenir et de bâtir ensemble un partenariat ambitieux et exemplaire, en témoignent les nombreux accords bilatéraux déjà signés...entre autres...» Sur les énormes perspectives économiques que pourrait offrir la région de Béjaïa, le diplomate a recensé beaucoup de potentialités aussi bien sur le plan industriel, agricole, que touristique. «Cette première visite à Béjaïa m'a permis de découvrir les potentialités de la région, aussi bien sur le plan industriel, agricole que touristique, nous allons engager des prospections afin d'encourager des entreprises françaises à s'installer dans cette belle région de Béjaïa.» Le diplomate français s'est entretenu durant cette visite d'une journée avec les autorités locales et rencontré des personnalités et des membres de la société civile, ainsi que des représentants de la communauté française avant de se diriger en fin d'après-midi à Akbou pour visiter l'entreprise Danone. Comme pour joindre l'utile à l'agréable, le diplomate français a fait une petite virée sur le mont de Yemma Gouraya pour se rendre au pic des Singes où il a été submergé par la beauté naturelle de ce merveilleux site....