Tirant à boulets rouges sur le parti FFS, de Hocine Aït Ahmed, Hocine Zehouane, président de la Laddh (Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme), règle ses comptes. M.Zehouane, n'a pas ménagé les anciens militants du FFS, tels que Ali Yahia Abdenour, Mustapha Bouchachi, Hafid Aït Ahmed Moumen, Ahmed Bettatache, qui reçoivent, dit-il, des ordres de Hocine Aït Ahmed. «Le FFS veut placer la Ligue algérienne des droits de l'homme sous sa coupe, avant d'arriver au pouvoir, tout en bénéficiant du soutien des forces étrangères», a déclaré hier, M.Zehouane, lors d'une conférence de presse au siège de la Laddh, à Alger. Accusant directement la lutte des clans, des intérêts personnels et partisans qui sont à l'origine de la division que connaît la Ligue algérienne des droits de l'homme qui s'est scindée en plusieurs groupes, M.Zehouane ira jusqu'à citer des organes de la presse nationale, le syndicat Snapap aile Rachid Malaoui, qui véhiculent la politique du FFS. Intrigué par le nombre de lettres anonymes qu'il a reçues à cause de sa position contre les éléments du FFS, M. Zehouane a déposé plainte afin d'identifier les auteurs qui l'ont menacé. D'autre part, le conférencier avance avoir des preuves solides qu'il pourra divulguer en temps opportun. Il a lancé de graves accusations contre Rachid Malaoui du Snapap qui bénéficierait de soutiens politiques et financiers de l'étranger afin de faire valoir la politique du FFS sur la scène politique nationale. Pis encore, le président de la Laddh ira jusqu'à menacer la Fédération internationale pour des droits de l'homme (Fidh), qui fait dans la manipulation des mouvements politiques et sociaux tout en citant l'association SOS disparus, qui reçoit des subventions étrangères afin de faire pression sur la politique du pays. «Détrompez-vous. Il y a des pressions politiques et financières internationales qui défendent leurs intérêts», a-t-il affirmé tout en soulignant que les situations que vit la Syrie, l'Egypte, le Soudan, la Libye et plus, ne sont pas fortuites. Selon lui, «il y a une menace réelle des puissances occidentales qui utilisent ses relais, avant d'arriver à imposer leur ingérence dans les politiques internes du pays». Coeur damné, le président de la Laddh, n'a pas hésité à faire appel aux chaînes de télévision et radios algériennes afin d'éclairer l'opinion publique nationale et internationale sur la situation des droits de l'homme en Algérie et son importance. «Ce n'est pas à une organisation des droits de l'homme d'être à la merci d'un parti politique. Mais, c'est l'inverse qui doit s'opérer», a-t-il souligné, tout en déplorant l'utilisation et l'exploitation des ONG qui activent dans ce domaine à des fins politiques, aussi bien sur le plan interne et mondial. Interrogé sur les dossiers de la corruption qui éclaboussent la scène économique et politique nationale, Hocine Zehouane a souligné que «la lutte contre la corruption doit commencer par le développement de la culture de transparence à tous les niveaux, tout en sécurisant les institutions de toutes les malversations», dit-il.