Une nouvelle réunion de suivi de cet accord-cadre est prévue en marge du sommet de l'Union africaine de janvier 2014 à Addis-Abeba. Les pays voisins de la République démocratique du Congo (RDC) ont pressé, lundi à l'ONU, Kinshasa et les rebelles du mouvement M23 de «conclure rapidement» les négociations de Kampala, actuellement au point mort. Les participants à la réunion, dont les présidents congolais, rwandais et ougandais, ont aussi «exhorté» les donateurs internationaux à lancer des projets de développement en faveur des femmes et des jeunes afin de «créer des dividendes de paix immédiats sur le terrain», indique le communiqué final de leur réunion en marge de l'assemblée générale de l'ONU. La réunion a permis de définir des «critères de suivi» pour mieux appliquer l'accord cadre conclu en février à Addis-Abeba et censé contribuer à pacifier la région. Une nouvelle réunion de suivi de cet accord-cadre est prévue en marge du sommet de l'Union africaine de janvier 2014 à Addis-Abeba. La réunion «a noté les demandes d'adhésion du Kenya et du Soudan à l'accord-cadre», qui devraient être acceptées lors de cette prochaine réunion. Les participants ont «condamné fermement la reprise des hostilités» par le M23, notamment les attaques contre les Casques bleus de la Monusco qui appuient l'armée congolaise, ainsi que «les tirs d'obus sur le territoire rwandais». Le Nord-Kivu, riche province minière de l'est de la RDC, voit s'affronter depuis un an armée congolaise et rebelles, notamment le mouvement M23. Celui-ci avait pris brièvement le contrôle de Goma, capitale provinciale, en novembre 2012 et reste une menace. L'ONU et Kinshasa accusent le Rwanda et l'Ouganda voisins de le soutenir, ce que ces deux pays démentent. Des pourparlers de paix entre Kinshasa et le M23 ont commencé à Kampala le 10 septembre mais ils piétinent. Cette réunion avait été convoquée conjointement par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, et la présidente de la Commission de l'Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. Etaient représentés la RDC, l'Angola, le Burundi, le Congo, le Rwanda, l'Afrique du Sud, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie, ainsi que la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (Sadc) et la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (Cirgl). A l'issue de la réunion, l'émissaire de l'ONU pour les Grands Lacs, Mary Robinson a affirmé qu'il «restait beaucoup à faire pour appliquer les engagements» de l'accord-cadre, citant parmi eux la promesse de «ne pas interférer dans les affaires intérieures des pays voisins». «J'ai eu l'impression que les chefs d'Etats présents souhaitent réellement que ces engagements changent la dynamique dans la région», a-t-elle cependant affirmé, soulignant que la population de l'est de la RDC «avait trop souffert pendant trop longtemps». «C'est un jour positif pour la région», a affirmé Mme Robinson, qui a assuré avoir vu les présidents congolais et rwandais, Joseph Kabila et Paul Kagame, «se parler très amicalement à la fin de la réunion».