Le jour de l'Aïd, tous les établissements d'abattage, répartis sur l'ensemble du territoire national, seront ouverts L'abattage de brebis et d'agnelles est interdit par décret depuis 1991. A l'approche de la fête de l'Aïd El Adha, le ministère de l'Agriculture et du Développement (Madr) tente de prendre le «bélier par les cornes» en prenant diverses dispositions pour que cet événement se déroule dans les meilleures conditions possibles. On peut oser dire que c'est là une terminologie de circonstance, ressassée chaque année à pareil événement pour éviter toute mauvaise surprise lors de l'immolation de près de 3 millions de têtes d'ovins. Qu'à cela ne tienne! Sur le plan sanitaire, les services vétérinaires relevant des wilayas pourvoyeuses de cheptel, notamment des régions steppiques des Hauts-Plateaux, délivrent des certificats de bonne santé devant être en possession des accompagnateurs des animaux lors de leurs déplacements vers les aires de vente. A cette même occasion, et comme chaque année, l'opération «Aïd sans kyste» hydatique est relancée de plus belle. Mais a-t-on jamais établi un bilan hospitalier crédible pour ce genre d'affection? Toutefois, dans le souci d'optimiser l'encadrement sanitaire de cet événement, la direction des services vétérinaires du Madr, a mis en place un certain nombre de mesures, dont la désignation au préalable, par arrêté de wilaya, des différents lieux du rassemblement et de vente d'animaux. Pour ce faire, la mise en place d'un réseau d'information efficace nécessaire pour mieux sensibiliser les citoyens, a été décidée. L'organisation d'émissions radiophoniques et télévisées, incluant les radios locales pour assurer une large diffusion des messages de sensibilisation à ces mesures a été programmée. Le jour de l'Aïd, tous les établissements d'abattage, répartis sur l'ensemble du territoire national, seront ouverts pour inciter les citoyens à sacrifier leurs bêtes du sacrifice dans une enceinte conforme aux exigences d'hygiène et contrôlée par les services compétents. Des permanences seront effectuées par les services vétérinaires de wilaya au niveau des APC et des lieux d'abattages. Des brigades mobiles composées de vétérinaires et de techniciens effectueront des tournées dans les différents lieux susceptibles d'abriter des abattages, notamment en milieu rural pour contrôler l'opération qui devrait répondre aux besoins et aux sollicitations des citoyens. Afin que soient respectées l'hygiène et la santé publique, les services de voirie de wilaya ont été instruits de récupérer les carcasses et organes saisis ainsi que les détritus (paille, cornes, onglons, bouse...) et les acheminer vers des lieux d'enfouissement ou d'incinération pour parer à tout risque de contamination ou de propagation de maladies. L'on rappelle également, au niveau du Madr, qu'un vaste programme de prévention et de sensibilisation, destiné aux éleveurs a été enclenché. Ce programme, mené à longueur d'année, suivi et appuyé d'une campagne intensive de vaccination, permettra de prémunir le bétail contre les diverses maladies. Le jour de l'Aïd, un dispositif spécial étalé sur tout le pays sera opérationnel. Dans ce plan de prévention, l'on notera l'ouverture de tous les établissements d'abattage au premier jour de l'Aïd afin d'inciter les citoyens à sacrifier leur offrande animale dans une enceinte conforme et contrôlée. Il faut savoir que le cheptel national dont les effectifs ovin est estimé à 25 millions de têtes, bovin à près de 2 millions et caprin, 4 millions, bénéficie d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics qui déploient des efforts non négligeables pour améliorer et développer la filière viande rouge marquée par un déficit notable au niveau national. L'effectif du cheptel national, ovin, bovin et caprin, enregistre une augmentation sensible à la faveur de l'amélioration des conditions sanitaires du cheptel combinée aux différentes mesures incitatives et d'encouragement mises en oeuvre par les pouvoirs publics pour moderniser la filière viande rouge. Ces mesures se traduisent, notamment par le développement de la filière fourragère pour assurer la disponibilité de l'aliment de bétail aux éleveurs et en faciliter l'accès, la dynamisation du programme de mise en défense des parcours animaliers steppiques, l'extension des superficies consacrées aux plantations pastorales et l'aménagement et la création des points d'eau. Parmi ces mesures encourageantes, on relève la réalisation de complexes d'abattage à El Bayadh, Djelfa et Oum El Bouaghi, dont la réception est prévue pour le courant de l'année 2014. Toutefois, pour une gestion rationnelle de ce patrimoine animal et sa préservation, les citoyens (consommateurs et maquignons) sont appelés à éviter l'abattage des brebis et des agnelles, futures reproductrices, dont l'ensemble est estimé à près de 14 millions de têtes. L'abattage de brebis et d'agnelles est interdit par un décret datant de 1991.