«Le plus grand problème que nous rencontrons, c'est la rétention de l'information», a souligné hier, le Pr Chitour Chems Eddine. Le Pr Chems Eddine Chitour, éminent professeur à l'Ecole polytechnique d'Alger et auteur de nombreux ouvrages et articles dans la presse nationale et internationale, a trouvé la parade afin de montrer toute l'importance de la communication et du partage de l'information. «De la communication, on trouve des solutions aux difficultés. Le plus grand problème que nous rencontrons, c'est la rétention de l'information en Algérie», a souligné hier, le Pr Chitour, en marge du colloque national portant sur le thème, «L'emploi des jeunes et la communication en Algérie», qui s'est tenu les mercredis 25 et jeudi 26 septembre à l'Université 3 à Alger, Invité à participer à cette rencontre, aux côté sd'éminents spécialistes et chercheurs connus, dont Mme Leah Bitat, une Américaine qui réside en Algérie et autres chercheurs nationaux qui n'ont rien à envier aux plus grands spécialistes du monde. Le Pr Chitour à ajouté que «la mise en place d'une stratégie de communication durable est une exigence afin de développer un environnement favorable qui permet une meilleure communication et vulgarisation de l'information en direction des jeunes à la recherche d'emplois toutes catégories en Algérie». Le manque de communication et d'informations bloque les compétences et la bonne volonté des jeunes qui ne demandent qu'un minimum pour leur insertion dans le monde du travail. «L'expérience professionnelle ne peut en aucun cas venir toute seule. Mais, il faut la créer», ont indiqué les intervenants. Insistant sur la nécessité du développement de la formation des éléments à tous les niveaux institutionnels, économiques et sociaux, le Pr Chitour n'a pas lésiné sur le fait de rappeler l'obligation du respect des valeurs et des compétences afin de passer vers le développement des énergies renouvelables et autres économies vertes, afin de se substituer graduellement à la politique économique des hydrocarbures qui sont limités dans le temps et l'espace. Abordant le sujet des TIC, le Pr Chitour dira qu'il existe un grand retard dans ce sens. La formation des jeunes dans le domaine des TIC ne doit pas se limiter au volume, mais, on doit penser beaucoup plus au facteur qualité afin de développer le projet Algérie 2030 et plus. La jeunesse représente 75% de la population. Chaque année 500.000 élèves sont orientés vers la vie active après la 16e année. Ils rejoignent le groupe des jeunes sortis plus tôt et ceux qui ont échoué au baccalauréat dont le nombre est évalué à environ 250.000, a avancé le Pr Chitour dans son intervention. Les statistiques officielles du taux de chômage tournent autour de 10%, selon l'ONS (Office national des statistiques). «Mais, dans l'absence d'une statistique fiable, on ne connaît pas encore la frontière qui sépare un CDD (contrat à durée déterminée) d'un CDI (contrat à durée indéterminée)», a-t- il précisé afin de montrer les écarts et le manque de coordination entre les différents intervenants, à savoir les pouvoirs publics concernés, employeurs/employés. Le gouvernement annonçait un plan de création de 3 millions d'emplois. Mais on ne parle plus de ce plan qui est resté dans le cadre théorique et prévisionnel. Organisé par la fondation Friedrich Ebert en Algérie, ce colloque national devra pondre des recommandations importantes en matière de développement de la communication et de l'information en tant que valeur ajoutée certaine pour trouver des solutions aux jeunes qui ne manquent pas de dire souvent: «Cette politique ne rentre pas dans ma tête», affirme Mme Leah pour coller son intervention à la réalité sociale des jeunes à la recherche d'emploi.