D'importantes quantités de kif, en provenance du Royaume marocain, sont régulièrement saisies par les GGF. Le phénomène a pris de l'ampleur ces deux dernières années à l'ombre des crises politique, sécuritaire et économique qui secouent les pays voisins. Les narcotrafiquants ont trouvé une aubaine pour empoisonner les populations, l'Algérie est devenue une plaque tournante malgré elle. Dans cette contrainte de trop d'ailleurs, un travail dynamique et colossal est quotidiennement fourni par les forces de la Gendarmerie nationale qui consacrent une grande partie de leur exercice pour lutter contre ceux qu'on appelle aujourd'hui les «narcoterroristes». L'Algérie est peut-être le seul pays en Afrique qui n'économise aucun effort pour faire face aux criminels qui s'adonnent au trafic de drogue. De mèche avec les organisations terroristes, les narcotrafiquants sont pourchassés sur tout le territoire national. Comme si la lutte antiterroriste n'aura pas suffi pour les services de la Gendarmerie nationale, voilà qu'un phénomène aussi important menace le pays. Dans ce contexte, les éléments des gardes-frontières de Maghnia à Tlemcen ont réussi hier à mettre en échec une tentative d'introduction au territoire national plus de 32,38 quintaux de kif traité provenant du Maroc. Dans le cadre de leurs activités, les GGF en patrouille hier matin ont surpris un fourgon qui tentait de s'introduire illégalement sur le territoire national. Sommé de s'arrêter, le conducteur a manifesté un refus et a pris la fuite vers le Maroc. Le fourgon immatriculé au Maroc a été fouillé de fond en comble, les GGF découvrent 128 sacs contenant de la drogue. Pas plus tard que vendredi matin, pas moins de dix quintaux de kif traité provenant du Maroc, ont été saisis par les GGF. L'opération a eu lieu à El Aricha à Tlemcen. La tentative d'introduction de cette quantité a permis aussi l'arrestation d'un ressortissant marocain et son acolyte algérien. Les éléments des GGF ont agi sur la base d'information précisent des sources du commandement de la Gendarmerie nationale. Raison pour laquelle des mesures de surveillance supplémentaire ont été méticuleusement entreprises par les GGF qui ont réussi à intercepter un véhicule ne portant pas de plaque d'immatriculation à deux kilomètres du tracé frontalier. Après une course poursuite, le conducteur, un Marocain âgé d'une quarantaine d'années a été neutralisé. A l'intérieur dudit véhicule, les GGF découvrent 10 quintaux de kif, des armes blanches et une somme de plus de 15.000 dirhams. Selon les experts de la Gendarmerie nationale, la drogue est de qualité supérieure. Quelques jours auparavant, les mêmes services avaient déjoué une autre tentative à Maghnia, toujours au niveau de la wilaya de Tlemcen. Pas moins de cinq tonnes ont été saisies. Les GGF étaient en patrouille quand ils avaient surpris deux véhicules tout-terrain violant la bande frontalière. Pris en chasse, les narcotrafiquants ont fini par abandonner les deux véhicules, dont l'un portait une plaque d'immatriculation marocaine et l'autre deux plaques, anglaise et allemande. A l'intérieur, les GGF ont découvert 96 sacs chargés de kif. Une opération similaire a eu lieu à Ouargla où plus de cinq quintaux de kif traité ont été saisis, alors qu'à Naâma, 21,12 quintaux de kif traité provenant du Maroc ont été découverts vers la fin du mois de juillet dernier. La bonne prise est intervenue suite à un accident de la circulation vers une heure du matin, lorsque les services de la Gendarmerie nationale ont reçu un appel téléphonique sur le numéro d'un usager de la route reliant la localité de Aïn Benkhelil au village d'El Kaâloul, informant d'un accident de la circulation routière. Sur les lieux, les services de la GN découvrirent un blessé dos à terre et une quantité de drogue éparpillée sur le sol. Il s'agit de kif emballé dans 80 sacs portant chacun 25 paquets de 10 plaquettes chacun. C'est dire que ce phénomène pour lequel l'Algérie est devenu un lieu de transit préoccupe de plus en plus les autorités qui ne cessent d'alerter l'opinion internationale et d'avertir sur ce trafic grandissant dont tirent profit les réseaux terroristes. Cette connexion n'est plus à prouver, elle a été déterminée au début des années 2000 par les services de la Gendarmerie nationale, qui n'ont pas manqué d'établir des rapports dans ce sens pour tirer la sonnette d'alarme.