Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, a accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de mentir, réagissant aux propos de ce dernier sur le programme nucléaire iranien. «Nous n'avons rien vu d'autre de la part de Netanyahu que des mensonges et des actions pour tromper et effrayer l'opinion publique internationale mais celle-ci ne laissera pas sans réponse ces mensonges», a déclaré M.Zarif à la télévision iranienne depuis New York. Lors de son entretien avec le président américain Barack Obama, M.Netanyahu a demandé que «l'Iran démantèle complètement son programme nucléaire militaire», réclamant le maintien des sanctions actuelles pendant les négociations. «Depuis 22 ans, le régime sioniste ment en répétant sans cesse que l'Iran aura la bombe atomique dans six mois. Le monde doit comprendre après toutes ces années la réalité de ces mensonges et éviter qu'ils se reproduisent», a ajouté M.Zarif. Israël accuse l'Iran de chercher à fabriquer l'arme atomique, une accusation rejetée par l'Iran qui affirme que son programme est purement pacifique. M.Netanyahu a également dénoncé «l'offensive de charme» du président iranien Hassan Rohani, affirmant avoir «l'intention de dire la vérité face à l'offensive de belles paroles et de sourires». M.Zarif a estimé à ce propos que «Netanyahu était l'homme le plus isolé au sein de l'ONU», alors que le Premier ministre israélien devait s'exprimer hier devant l'Assemblée générale des Nations unies. Pour sa part, la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, a appelé le gouvernement américain à «ne pas céder aux pressions israéliennes». «Les pressions du régime sioniste sont dues à son isolement et sa colère car la politique du gouvernement iranien a été bien accueillie», dans le monde, a-t-elle déclaré. Selon elle, cela mon-trera si le gouvernement américain «peut résister aux va-t-en guerre». Le nouveau président iranien a entrepris en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, une offensive de charme envers l'Occident, couronnée vendredi par un coup de téléphone historique avec son homologue américain.