«Mon programme ne relève pas du charlatanisme» Les citoyens de Boussaâda, M'sila et Djelfa ont été au rendez-vous hier pour entendre et méditer de vive voix les propos de M.Bouteflika. En effet, sur les rives de Chott El Hodna, la liesse populaire a été révélatrice de cette osmose bâtie par celui qui a pris les rênes du pouvoir quand l'Algérie a été au fond du gouffre. «Le messie» dira ce vieil homme a incarné «cette survie de la nation alors que beaucoup refusaient d'être au poste de responsabilité politique». Fortement applaudi par les populations locales, le président-candidat a réussi à convaincre et à étoffer son électorat par des mots simples. «Tout le peuple algérien doit savoir que la maison Algérie doit être rebâtie pierre par pierre, morceau par morceau, afin que le développement harmonieux et la justice sociale soient au rendez-vous. Les promesses sont faciles à promouvoir, mais la réalité est toute autre. Il faut être réaliste, concret et courageux pour avancer. L'Algérie vivra grâce à la concrétisation des projets dont les priorités sont l'oeuvre de spécialistes. Notre gouvernement a toujours rempli ses tâches non pas sur le plan politique, mais dans le domaine de la maîtrise des paramètres scientifiques», indiquera le président-candidat. Dans ce cadre bien précis, le cheminement d'idées de M.Bouteflika clarifie à plus d'un titre, la coordination des divers points inscrits au programme électoral dont «il faut corriger pour son amélioration car la société évolue et demande plus», ainsi «ce programme n'est pas une religion ni une chose immuable. Il s'adapte aux réalités du terrain, sans être utopique, et ne relève pas du charlatanisme, il faut répondre aux soucis quotidiens du citoyen. Je ne pense pas que le peuple algérien accepte des programmes irréalisables, utopiques car, être à l'extérieur du pouvoir donne cette chance à la critique, et à la surenchère pour lesquelles je refuse d'y adhérer...» soulignera le président-candidat. En homme intègre, il s'attellera aux autres points contenus dans son programme. «La justice, la femme, l'éducation, la langue amazighe, les conflits sociaux... trouveront à l'avenir leurs réformes qui s'inspireront de la volonté du peuple. Ce dernier par sa jeunesse sera à la hauteur des changements. On ne peut emprisonner l'Algérie dans les principes d'un parti unique, d'une idéologie unique, d'une culture unique. Le changement se fera grâce à vous sans pour autant rompre les amarres avec le passé qui restera une référence et une source de jouvence», avancera le président-candidat. Faisant une rétrospective de son mandat qui «n'est qu'une étape dans le processus de l'achèvement des réformes économiques, sociales et culturelles», Bouteflika a répondu aux détracteurs de sa politique. «Nous avons promis et nos promesses ont été tenues. L'Algérie a connu des avancées notables.» L'axe M'sila, Boussaâda, Djelfa en passant par Slim a été longtemps boudé par la population à cause du terrorisme. «On peut joindre n'importe quelle localité du pays sans peur et sans entraves car la concorde civile a donné ses fruits. Ces derniers devront être exploités pour un renouveau avec des programme adéquats, spécifiques à chaque région. Ainsi, ces localités ont bénéficié et bénéficieront d'autres projets inscrits pour battre en brèche les méfaits de la nature», déclarera Bouteflika. De bourgade en bourgade, l'atmosphère de fête est visible. Le président-candidat a, de plus en plus, élargi son électorat. La tournée du candidat a tourné à l'apothéose à Djelfa. Des milliers de personnes étaient venues recevoir Bouteflika. L'Algérie profonde est, à cet effet, réveillée pour affronter les urnes et choisir son président. «On n'est ni 1999, ni en 1972, ni en 1965... Ces années étaient des étapes de confiscation. Cette année sera différente, car on a six candidats, mais aussi le pouvoir a donné toutes les chances égales aux candidats, mais aussi au peuple de choisir son président. Une avancée dans les moeurs», signalera ce médecin.