Les émeutes qui ont suivi la publication de la liste provisoire des bénéficiaires ont provoqué une onde de choc au niveau des plus hautes sphères du pouvoir. L'affaire dite des 1520 logements sociaux rebondit de nouveau. Les émeutes qui ont suivi la publication de la liste provisoire des bénéficiaires ont provoqué une onde de choc au niveau des plus hautes sphères du pouvoir. C'était au début du mois de juillet de l'année 2000 à Constantine, le Président de la République a mis en garde les élus contre tout dépassement. Plus d'une année après, cette affaire qui défraya la chronique en son temps, refait surface donc à la faveur d'une instruction du wali sollicitant l'avis de l'assemblée concernant une éventuelle suspension des élus membres de la commission d'attribution de logements. Cette instruction a provoqué un véritable tollé au niveau de l'APC. L'instruction du wali se base sur l'application de l'article 32 de la loi 90/80 du 7 avril 1990. Pourquoi maintenant? Les observateurs voient là trois raisons justifiant l'action du chef de l'exécutif de la wilaya. Primo, installé juste après les émeutes à la tête de la wilaya, le wali M.Bengueyou Brahim, fort de son capital expérience, joua la prudence en évitant toute précipitation dans un domaine aussi sensible. Il est vrai que la moindre maladresse aurait fait le bonheur des cercles mafieux locaux et qu'il était temps de dégager un réel diagnostic de la situation. La lenteur manifestée pour la finalisation de la liste définitive des bénéficiaires en est la seconde. Tertio, en parfait légaliste, il usera de ses prérogatives en brandissant l'article 32 de la loi sus-citée du code de la commune, manière de rappeler qu'il est là garant de l'application des lois de la République. Les élus incriminés crient à l'arbitraire et estiment avoir été jetés en pâture par une certaine presse locale. Pour bon nombre d'entre eux, on a attenté à leur honneur et à leur dignité et ils se disent victimes de diffamation et de calomnies. Pour en revenir à l'instruction du wali, la réunion de l'Assemblée populaire communale n'a pu se tenir, les «élus» mis en cause ayant reçu le soutien d'autres membres de l'APC. Face à ce statu quo, le wali passera-t-il outre l'avis de l'APC? Le bras de fer ne fait que commencer...