Le soldat malien blessé le 7 octobre par des tirs de roquettes sur la ville de Gao (nord du Mali) est décédé des suites de ses blessures, a-t-on appris de source militaire. «Je confirme le décès du soldat qui a été inhumé hier (jeudi) à Bamako », a déclaré le colonel-major Abdoulaye Coulibaly, un des responsables de l'armée malienne à Gao, la plus grande ville du nord du Mali. Ce soldat est la seule victime des roquettes tirées sur Gao le lundi 7 octobre. Ces tirs, qui ont été revendiqués par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), étaient la première attaque depuis plusieurs mois à Gao. Ils ont également endommagé plusieurs bâtiments. Le Mujao est un des groupes islamistes armés qui ont occupé pendant neuf mois en 2012 le nord du Mali avant d'en être en partie chassés en 2013 par une intervention militaire franco-africaine toujours en cours. Ce groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé de mener d'autres attaques en territoire malien, en France et dans les pays d'Afrique de l'Ouest membres de la Minusma, la force de l'ONU présente au Mali. Depuis cette attaque, les soldats français et maliens présents dans la ville multiplient les patrouilles et les « missions de sécurisation » pour tenter d'en prévenir d'autres.