Après neuf mois de coups bas, madame est divorcée. Elle n'a qu'à prendre ses bagages et libérer les lieux. A Chéraga, la colère d'un père de famille est tombée d'un cran. Il vient d'obtenir le divorce qu'il avait entamé en...janvier 2013! Alors que ses proches, amis, collègues et Maître Manel Bokreta, son avocate, lui avaient assuré qu'il devait patienter trois mois pour se débarrasser du fardeau qu'il ne pouvait plus porter sur ses frêles épaules, il aura finalement attendu 36 jeudis, soit neuf mois le temps mis par un bébé pour voir le monde extérieur! Que s'est-il donc passé pour qu'un simple dossier de divorce traîne autant? Pourquoi N.K. le papa de trois beaux enfants avait dû se plaindre auprès du président du tribunal de la cour de Blida, du procureur général, du ministère, de l'Inspection générale et même de la...présidence de la République pour obtenir satisfaction? Oui, pourquoi et pourquoi? Ce n'est même pas l'épouse qui est à blâmer, car visiblement elle refuse le divorce abusif pour des raisons qui lui sont propres et même personnelles. Ce n'est pas l'avocate qui est à gronder car elle a fait son travail et très bien. Non, c'est la justice, celle de Chéraga (cour de Blida), dont on ne saisira jamais le «qui commande cette juridiction» qui est à... Et puis bof! Peu importe. En haut lieu on sait qui fait quoi en matière de justice rendue ou non: rendue, voire ralentie pour on ne sait quels desseins. N.K. a obtenu le divorce jeudi 26 septembre 2013 à onze heures et demie! Dès qu'il avait appris la nouvelle, N.K. a crié: «Enfin!» Oui enfin débarrassé d'un poids nuisible déshonorant, humiliant dont il n'a jamais voulu ni même souhaité: Maître Bokreta est, elle aussi soulagée. Elle l'est d'autant plus qu'elle a enduré un calvaire en galopant depuis son cabinet aux «Tagarins» (Alger) à Chérage via El Biar - Rostomia - Clairval et l'infernale circulation qui sévit de 6 heures à 20 heures!. Le pauvre N.K. était ému, d'autant plus qu'il avait une convocation dans la même juridiction pour comparaître autour de deux délits de lundi 7 octobre 2013 avec un verdict mis en examen sous huitaine, soit la veille des fêtes de l'Aïd El Kebir. Même si sa fidèle Maître Manel Bokreta lui avait expliqué que le dispositif de la juge ne sera pas un cadeau de l'Aïd El Kebir, N.K., plutôt ravi de s'être (enfin) débarrassé de cette sangsue, avait accueilli avec beaucoup de calme la décision de la présidente de la section «statut personnel» de Chéraga, qui n'a, en somme, eu qu'à appliquer la loi et le «barème» pour ce qui est du divorce abusif. Il n'hésitera pas, une semaine plus tard, à jeter un oeil sur le jugement signé par Nabila Meklali venue en hâte remplacer sur le siège Bousseliou partie en congé, de maternité: Billel Chouieb occupe le siège du ministère public. «- 5000 DA pour abandon de famille alors qu'il avait régularisé de février 2013 au mois de septembre 2013! L'appel est en voie. 5000 autres DA pour la «ida», 20.000 DA pour le divorce abusif et 12.000 DA/mois pour la pension alimentaire des deux filles dont une mineure. Le droit de visite a été fixé les vendredi et samedi, de 9 heures à 17 heures ainsi que le bénéfice pour le papa des vacances scolaires, religieuses et nationales (la moitié!)» Un dispositif en somme banal qui ressemble à tous ceux du «divorce abusif» mais qui voit N.K. être libre désormais d'entrer chez lui sans la «boule d'acier en travers de la gorge et surtout sans risque d'être traîné devant les juridictions pour de soi-disant «coups et blessures, insultes et autres menaces de mort». Amine! Et si le verdict a été enfin prononcé, les ennuis ne se sont pas évanouis. Il reste maintenant le problème du domicile. Ni le papa, ni ses deux enfants ne peuvent s'approcher du nid familial que madame doit quitter car elle n'est plus unie à N.K. qui a bien lu le dispositif du divorce et point de cession du logement. «Encore une fois, elle cherche l'affrontement devant un domicile et il y aura, comme à chaque fois qu'elle dépose plainte pour insultes, coups et blessures volontaires et menaces de mort, des témoins qui viendront au commissariat, d'abord et à la barre ensuite lever la main droite et jurer que j'ai été coupable d'insultes, de coups et blessures et de menaces de mort. Non! Il faut en finir au nom de la loi. C'est à l'huissier de faire plus tard», articule N.K. serein.