Dans tout divorce, c'es le couple qui crie. Ici, c'est le garçon qui est révolté? Le plus haï du permis par l'Eternel, demeure jusqu'à preuve du contraire, le divorce. Dans notre pays, c'est un fléau redoutable qui étouffe des milliers de gorges, nouent la parole dans le palais et peut, à l'occasion, si l'une des parties est de mauvaise foi donc, bonjour les dégâts. Dans nos juridictions, les couples foisonnent, les avocats aussi. Malheureusement, l'affaire du jour se passe dans la juridiction la plus maudite du pays: Chéraga, située dans la cour de Blida où brillent des dizaines de magistrats toutes sections et chambres confondues. C'est tout simplement l'histoire triste, grise, désolante, déshonorante d'un couple entré dans le tunnel de la séparation causée par la bêtise humaine née pourtant d'un couple d'intellectuels: l'homme est cadre dans une solide entreprise nationale et madame avait été aussi cadre dans la même maison avant de recevoir un coup de pied quelque part pour avoir triché autour d'une visite médicale prouvant l'incapacité à manoeuvrer De petits malentendus au plus gros. N.K et M.S parents de deux jolies filles et d'un gaillard trapu de 21 ans passés sont entrés dans le mur. Le chapelet de malentendus est long à égrener sauf qu'à cinq reprises, la procédure de divorce est freinée net dans les airs, «à cause, nous confiera N.K, des enfants». Les enfants! Tout un programme noir et lugubre lorsqu'on songe à les préserver du bruit, des disputes quasi quotidiennes, des grossièretés balancées à tort et à travers et autres insultes que la morale nous empêche de reproduire. Et puis, un jour, le vase déborde. N.K. décide de divorcer. Un divorce abusif, à ses torts et il l'accepte! Il oublie cinq secondes durant que sa cadette vient de fêter ses quinze automnes et donc, il passe à l'action en constituant la jeune et ambitieuse avocate de Chéraga! Maître Manel Bokreta! Cette dernière sait qu'en matière de «statut personnel», c'est du gâteau! Elle est vite déçue, car huit mois après (Ramadhan 1434 compris et vacances annuelles dedans), la présidente de la section «statut personnel, se cherche encore avec les neuf renvois et sept autres pour l'autre section. Avouez tout de même qu'avec 16 renvois, les deux juges n'ont nullement suivi les «ins-truc-tions» de la tutelle! C'est bien et ce n'est pas bien. C'est bien, car les deux magistrats du civil ont étalé leur indépendance vis-à-vis du ministère et ce n'est pas bien, car N.K. et M.S. entre-temps, s'entre-tuent avec les enfants comme principales victimes et une avocate qui ne peut qu'obéir à la loi dans ses conseils au mari et papa impatient de se débarrasser de sa moitié qu'il ne peut plus supporter tout en se remettant à Allah et à la justice pour tout ce qu'elle a fait durant ces dernières années noires, sombres, lugubres... N. K. qui avance à grands pas vers la soixantaine sait que son sacrifice ne sera pas vain. Il explique «qu'il a beaucoup supporté de sa moitié à cause des enfants»: «Deux fillettes et un garçon en bas âge, fils de divorcés, issus d'un couple brisé, cela aurait été moche dans leur entourage. Qu'aurait-on pensé si j'avais rompu et jeté mes innocents enfants dans les bras de cette femme qui n'a rien de mère et encore moins d'épouse. Je n'ai pas envie de tomber dans l'insulte ni l'invective, mais mon coeur saigne car cette femme se venge de nos jours. Elle a gardé la cadette de quinze ans car elle sait que c'est ma petite gâtée que j'adore. Mais enfin, la loi veut que la garde d'une mineure aille à la maman. C'est pourquoi je sens monter en moi la révolte. Pourquoi la justice n'a pas encore tranché depuis janvier 2013? Neuf mois que la juge réfléchit! C'est insupportable surtout que ma femme crie sur tous les toits que depuis le Club des Pins (où elle occupe un chalet alors qu'il y a tant de SDF et des cadres et commis d'Etat!) elle instrumentalise l'appareil judiciaire. Halte à tous ceux qui aident de mauvais parents dans leurs entreprises destructrices!» Il crie presque alors, que son beau visage devient rouge pourpre où le blanc des tempes est mis en valeur: «J'ai saisi toutes les instances pour que cette femme cesse sa danse macabre et destructrice surtout qu'elle prétend être un membre de la famille du président. Et ce qui le «tue», en en voulant à son entourage qui l'encourage dans sa sale entreprise à briser la famille N.K. Il n'a qu'un souhait: que la juge de Chéraga passe à la vitesse supérieure car la séance de conciliation s'est tenue. Tout a été dit: il n'y a aucun espoir de réconciliation dans ce couple qu'il ne veut plus évoquer, ni au passé, ni au présent, encore moins au... futur. La preuve? Le garçon en a marre!