Quand Rudi Garcia a décidé de s'asseoir sur le banc de la Roma cet été, certains louaient son courage. Beaucoup pensaient qu'il ne passerait pas l'hiver. Impressionnants de réalisme malgré les blessures de Totti et de Gervinho, les Romains poursuivent leur folle aventure grâce à un succès 2 à 0 contre une équipe de Naples poissarde et plombée par les bourdes de Cannavaro. Quand Rudi Garcia a décidé de s'asseoir sur le banc de la Roma cet été, certains louaient son courage. Beaucoup pensaient qu'il ne passerait pas l'hiver. Après 8 matchs et autant de victoires, 23 buts marqués, un seul encaissé et une solide place de leader, les opinions ont forcément changé. Cette équipe de l'AS Rome marche tout simplement sur l'eau et Rudi Garcia n'est pas étranger à cet étonnant succès. Eblouissants contre l'Inter il y a deux semaines, les Giallorossi ont cette fois-ci beaucoup plus souffert face à des Napolitains vraiment pas vernis. Malgré les blessures de Totti et de Gervinho, la Roma a pu compter sur sa bonne étoile, les bourdes défensives de Paolo Cannavaro et les coups de pied arrêtés de Pjaniæ pour ramener un succès précieux, tant sur le plan psychologique que comptable. L'AS Rome de Rudi Garcia marche littéralement sur le football italien en ce moment! Les fesses de Totti, le coup franc de Pjaniæ Peu de surprises au coup d'envoi. Rudi Garcia reconduit évidemment le trident offensif Gervinho-Totti-Florenzi qui en a fait voir des vertes et des pas mûres à l'Inter Milan il y a deux semaines. Rafael Benítez s'appuie aussi sur les mêmes larrons qu'à l'accoutumée. Seul Higuaín, un peu juste physiquement, laisse sa place à Pandev à la pointe de l'attaque. Le choc tant attendu commence très tranquillement sous les yeux de Diego Maradona et de ses deux filles. Sur le plan du jeu, les deux formations se débarrassent du ballon le plus vite possible en envoyant des grosses mines un peu inutiles devant. Malgré tout, sous l'impulsion d'un Gervinho monté sur ressorts, les Romains prennent progressivement le match en main. C'est justement le chouchou de Rudi Garcia qui allume la première mèche suite à une passe limpide de Pjaniæ. Malheureusement, l'ancien Gunner dévisse face à Pepe Reina. L'autre image forte de cette première mi-temps est sans doute celle de Francesco Totti sur le ventre en train de se faire masser les fesses. Victime d'un pépin musculaire dans le haut de la cuisse, il Capitano est obligé de céder sa place à Boriello. Déboussolés par la sortie de leur guide, les Romains ne tardent pas à prendre l'eau. Suite à une déviation superbe d'Insigne, Pandev se retrouve tout seul face au goal adverse. Pas sympa avec son ancien coéquipier, Morgan de Sanctis parvient à freiner une frappe que De Rossi vient ensuite dégager acrobatiquement. Après une nouvelle blessure - celle de Britos -, c'est Insigne qui fait frémir le Stadio Olimpico en frappant sur le poteau. Alors que la mi-temps approche et que la Louve tient un nul presque heureux, Paolo Canavaro, à peine entré à la place de Britos, fauche Gervinho aux abords de la surface. Coup franc et carton jaune. En l'absence de Totti, Pjaniæ pose la balle, prend trois pas d'élan et enroule un amour de ballon qui termine dans la lucarne de Reina. 1-0 et mi-temps dans la foulée. Impossible de rêver mieux. Au retour des vestiaires, les Napolitains sont toujours aussi poissards qu'en première période, puisque la lourde frappe d'Inler frappe à nouveau le poteau de De Sanctis. Après la cuisse droite de Totti en première mi-temps, c'est la cuisse gauche de Gervinho qui craque à son tour. Après plusieurs minutes de flottement où l'Ivoirien tente de reprendre, le changement est finalement effectué et l'Ivoirien remplacé par Adem Ljajiæ. Les Napolitains en profitent forcément pour presser la défense adverse. Les Giallorossi subissent, mais s'en remettent à la bonne étoile qui les accompagne depuis le début de la saison au moment où un missile d'Hamík vient frapper une nouvelle fois - la troisième - leur poteau. Malchanceux, dans leurs offensives, les Azzurri le sont aussi en défense. Déjà coupable sur le premier but, Paolo Cannavaro accroche Borriello dans la surface, provoque le penalty et récolte son second carton jaune. Sale soirée. Pjaniæ remporte à nouveau son duel face à Reina et corse l'addition. À 2-0 à 11 contre 10, la messe est dite. Les coéquipiers de Mehdi Benatia font tourner la balle et la partie perd de son intérêt. Diego Maradona quitte le stade quelques minutes avant le coup de sifflet final, il ne verra pas les Romains communier avec leur public...