Plusieurs cadres et militants voient déjà Bensalah à la tête du parti Le consensus autour de Bensalah pour présider à la phase de transition s'est désormais effiloché. Le parti de l'ex-Premier ministre risque de se voir doublé par son principal rival, en l'occurrence le FLN, mais aussi par le TAJ de Amar Ghoul et le MPA de Amara Benyounès. Alors que ces formations proches du cercle présidentiel ont entamé leur campagne en faveur des choix et intentions du chef de l'Etat, ce n'est pas le cas pour le RND. Le calendrier de la mise en oeuvre de la feuille de route de Bensalah court jusqu'à la fin de l'année, soit à quatre mois seulement du scrutin présidentiel d'avril 2014, cela d'une part et d'autre part, le parti n'est pas encore sorti définitivement d'affaire. A l'instar du FLN, le RND demeurera amoindri de son important groupe, initiateur du mouvement de sauvegarde du parti. A ce sujet, l'une des figures de prou de ce groupe a soutenu, hier, que «son mouvement qui s'est retiré définitivement se trouve actuellement hors-jeu». Tout en souhaitant rebondir avec la mobilisation de la base, ceux-là affirment que «la responsabilité de toute éventuelle dérive incombe à la nouvelle direction du parti». Si le président du Conseil de la nation, a récupéré une bonne partie de ceux qui ont pris le train de la contestation en marche, il a, en revanche, gardé tous les fidèles de Ouyahia. Considéré comme tel, ce groupe tire en évidence son épingle du jeux dans cette situation délicate. Le consensus autour de Bensalah pour présider à la phase de transition s'est désormais effiloché avec le retrait de cette partie des plus influentes, ayant même contraint Ouyahia à démissionner de la tête de la direction du parti. Remis sur selle avec l'aval de toutes les parties y compris les protestataires les plus virulents, l'homme de la circonstance est accusé présentement de composer et de faire la part belle aux partisans de Ouyahia. Les mêmes pratiques prévalant sous l'ère Ouyahia persistent encore. La gestion des structures et des institutions du parti demeure sous leur férule, et ce, à tous les niveaux, souligne-t-on. Quoi que l'on dise, les tenants de l'argent sale, les coordinateurs indésirables, les opportunistes et arrivistes sont toujours là, ajoute-t-on encore. Ceci dit, les partis de la nouvelle Alliance présidentielle, d'abord le FLN, version Saâdani puis le TAJ et le MPA en attendant le RND, prennent déjà leur bâton de pèlerin pour claironner l'option non encore connue du président de la République concernant la succession au fauteuil du palais d'El Mouradia. Ces partis s'affichent avant l'heure et se constituent en matrice porteuse des futurs desseins de l'Exécutif, donc du chef de l'Etat. Or, tandis que ces chef de parti proclament en sérénade un alignement derrière la décision qui sera prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le RND ne s'est pas encore remis sur les rails. Enfin, dans ce contexte, plusieurs cadres et militants du parti y voient déjà Bensalah à la tête du parti à l'issue du 4e congrès prévu en fin décembre et dont les préparatifs vont bon train. L'empressement de remettre sur orbite présidentielle le RND par Bensalah dénote une émulation motivant les nouvelles directions des deux principaux partis parmi les réseaux de soutien du Président Bouteflika. Par ailleurs, les responsables du RND ont toujours affirmé que la crise, surtout la profonde division traversant leur parti, n'est en rien semblable à celle du FLN.