Il doit entrer en vigueur en décembre et il a pour objectif de renforcer les contrôles aux frontières extérieures, terrestres et maritimes, de l'espace Schengen. Les ministres de l'UE chargés des Affaires européennes ont donné hier leur feu vert à la création d'un nouveau système de surveillance des frontières de l'Union, baptisé Eurosur. Ce système, qui doit entrer en vigueur en décembre, a pour objectif de renforcer les contrôles aux frontières extérieures, terrestres et maritimes, de l'espace Schengen. Il instaurera en particulier un mécanisme permettant aux autorités des Etats membres chargées de la surveillance des frontières d'échanger des informations opérationnelles et de coopérer entre elles et avec Frontex, l'agence européenne censée coordonner l'action des garde-frontière, afin de réduire le nombre de migrants qui entrent clandestinement dans l'UE. Le Parlement européen avait déjà donné son accord de principe à la création d'Eurosur il y a une dizaine de jours. Eurosur devrait également permettre l'échange rapide d'informations entre les autorités de surveillance des frontières et les autorités de recherche et de sauvetage, ainsi que l'échange d'informations et une coopération avec les pays tiers voisins. «Eurosur deviendra l'un des outils essentiels dont dispose l'UE pour éviter, par exemple, des tragédies en mer telle que celles qui sont survenues récemment à proximité de l'île de Lampedusa», ont affirmé les ministres européens dans un communiqué. Certains doutent, cependant,de l'efficacité d'Eurosur pour éviter de telles tragédies. «Nous n'avons pas besoin d'un nouveau système de refoulement, mais d'un système de sauvetage en mer des migrants en détresse», avait demandé l'eurodéputé verte allemande Franziska Keller au cours du débat au Parlement. Des parlementaires européens ont dénoncé un flou juridique concernant le sauvetage en mer de migrants illégaux. Ainsi, en Italie, des pêcheurs ont écopé d'une amende pour avoir secouru en mer des migrants en vertu d'une loi nationale sur l'immigration clandestine, dite loi Bossi-Fini. Le sauvetage en mer relève de la compétence des Etats membres.