Ce lifting était indispensable surtout après le remaniement ministériel intervenu en septembre dernier dont deux walis ont été promus au poste de ministre de la République. «Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a procédé jeudi dernier à un mouvement dans le corps des walis», indique la Présidence de la République dans un communiqué rendu public en fin de journée. Ce lifting était indispensable surtout après le remaniement ministériel intervenu en septembre dernier dont deux walis ont été promus au poste de ministre de la République. Ce changement est le troisième du genre opéré par le chef de l'Etat en l'espace d'un mois. Après le gouvernement et l'institution militaire, c'est au tour du corps des walis de faire l'objet d'une opération de lifting. Au menu, des mutations et de nouvelles nominations. Neuf mutations ont été opérées et huit nouvelles têtes rejoignent le corps des walis dont deux en qualité de délégués. Ces changements ont concerné, en tout et pour tout, quinze wilayas soit le tiers du pays. Du Sud au Nord en passant par l'Ouest et l'Est jusqu'a l'intérieur du pays, ce mouvement partiel a modifié la cartographie locale. Toutes les grandes villes du pays sont concernées, à leur tête la capitale Alger. Désormais, c'est Zoukh Abdelkader, wali de Sétif, qui chapeautera la capitale. Le président de la République l'a muté à Alger, en remplacement de Addou Mohamed Kebir. Ce dernier, précise le communiqué de la présidence, a été appelé à d'autres fonctions. Ainsi, après plus de dix ans de gouvernance, la wilaya d'Alger change de tête. Idem pour la capitale économique du pays, Oran. Sa gestion a été confiée au désormais ex-wali de Béchar, Zaâlane Abdelghani. La ville de Tlemcen aura son wali après plus d'un mois du départ de Nouri, ex-wali nommé actuellement ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Il sera remplacé par Saci Ahmed Abdelhafidh, wali d'Adrar. Idem pour la wilaya de Annaba qui sera gérée par le wali d'El Oued Sendid Mohamed Mounib. Le wali de Mostaganem a été également muté à la tête de la wilaya de Constantine. Le communiqué de la Présidence fait état également de la mutation du wali de Chlef, Djamaâ Mahmoud, à la wilaya de Ghardaïa. Ce dernier a été remplacé par le wali de Djelfa Boussetta Aboubakr Essedik, muté à Chlef. Le wali d'El Tarf, Maâbed Ahmed, a été muté à la wilaya de Mostaganem et en dernier, le wali de skikda, Bouderbali Mohamed a été muté à Sétif. Pour les nouvelles nominations, le chef de l'Etat a désigné quatre walis délégués d'Alger en qualité de walis. Il s'agit du wali délégué de Chéraga, Djellaoui Abdelkader, désigné en qualité de wali de Djelfa ainsi que Salamani Mohamed, wali délégué de Hussein Dey, en qualité de wali de Béchar, Lebka Mohamed, wali délégué d'El Harrach, en qualité de wali de Tarf et enfin El Affani Salah, wali délégué de Bir Mourad Raïs, en qualité de wali d'El-Oued. Les désignations ont concerné même les secrétaires généraux des wilayas. Le secrétaire général de la wilaya de Tlemcen, Benhassine Faouzi a été désigné en qualité de wali de Skikda, celui de Bouira, Madani Fouatih Abderrahmane en qualité de wali d'Adrar, et Chakour Mohamed, secrétaire général de la wilaya de Jijel, en qualité de wali délégué de Bir Mourad Raïs. Deux autres ont été désignés en qualité de walis délégués d'Alger. Il s'agit de Nedjlaoui Rachid, secrétaire général de la wilaya d'Illizi, désigné en qualité de wali délégué de Chéraga et de Soufi Abdel Illah, chef de la daïra de Sidi M'hamed Ben Ali, désigné en qualité de wali délégué de Hussein Dey. Et enfin de Abcir Slimane, chef de la daïra d'El Meghair, désigné en qualité de wali délégué d'El Harrach. Ce changement a touché même le centre du département des collectivités locales. Le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Ouali Abdelkader, a été admis à la retraite. Il a été remplacé, indique le communiqué de la présidence, par Adli Ahmed, wali de Ghardaïa. Par ailleurs, ce changement opéré à six mois du rendez-vous de la présidentielle visent, sans doute, à donner une nouvelle dynamique aux collectivités locales. Désormais, le compte à rebours à commencé pour les walis. Ces derniers seront appelés a déployer plus d'efforts sur le terrain pour rétablir l'image de l'Etat et gagner la confiance des citoyens à la veille de la présidentielle. L'enjeu oblige.