La deuxième séance du dialogue national pour régler la crise politique en Tunisie a débuté, samedi, avec plus de trois heures de retard et est consacrée aux questions contitutionnelles, a-t-on indiqué de sources officielles. Les pourparlers réunissant le parti islamiste au pouvoir et opposants pour résoudre en un mois une profonde crise politique en Tunisie entraient samedi dans le vif du sujet avec la reprise des travaux de la Constituante. Le lancement de ce dialogue national vendredi a finalement eu lieu après que le Premier ministre Ali Larayedh eut fourni un engagement écrit de laisser dans trois semaines la place à un cabinet apolitique avec à sa tête un indépendant qui doit être désigné d'ici une semaine, selon l'agence officielle TAP. Les représentants d'Ennahda et de l'opposition ont planché jusqu'à tard dans la nuit pour former un comité chargé de composer la future équipe gouvernementale, a rapporté le syndicat de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT), principal médiateur de ces pourparlers à huis clos. Samedi, les négociateurs des différents partis se sont retrouvés en début d'après-midi pour créer une commission d'experts devant assister la finalisation de la Constitution, en cours d'élaboration depuis deux ans et qui doit être adoptée dans un mois. En parallèle, les activités de l'Assemblée nationale constituante (ANC) ont repris avec le retour de la soixantaine d'élus d'opposition qui boycottaient ses travaux depuis l'assassinat le 25 juillet du député Mohamed Brahmi qui a engendré une paralysie de la vie institutionnelle. Le dirigeant du Front de Salut national, Samir Taieb, a indiqué que le retard dans le début de la nouvelle séance de dialogue est du au fait qu'un certain nombre de députés dissidents n'aient pas encore signé le document relatif à leur engagement de réintégrer l'Assemblée nationale constituante. Les députés qui n'ont pas encore signé cet engagement ne se trouvent pas, actuellement, à Tunis, a précisé Samir Taieb. Certains sont à l'intérieur du pays alors que d'autres sont à l'étranger, a-t-il expliqué. Des députés dissidents ont commencé, dans la journée, à réintégrer l'Assemblée nationale constituante après trois mois d'absence. L'élu Mohamed Hamdi de l'Alliance démocratique et les deux élus Samira Marii et Noomane Fehri de Afek Tounes ont été les premiers à reprendre leurs activités.