Israël a de nouveau agressé hier la bande de Ghaza dans un raid aérien contre la résistance palestinienne rompant un calme de plusieurs mois, à la veille de la libération de détenus palestiniens. Cette agression israélienne est la première depuis plus de deux mois et survient alors qu'Israël se prépare à libérer un nouveau contingent de 26 prisonniers palestiniens, dans le cadre des pourparlers de paix israélo-palestiniens en cours sous l'égide des Etats-Unis. Ces dernières 24 heures, deux roquettes et un obus de mortier on été lancés par des résistants de Ghaza vers le sud d'Israël. Une des roquettes a été interceptée par le système de défense anti-aérien Iron Dome au-dessus de la ville israélienne d'Ashkelon, selon l'armée d'occupation israélienne. Ces tirs, qui n'ont pas fait de victime ni de dégâts majeurs, n'ont pas été revendiqués. Selon des témoins palestiniens, les représailles israéliennes ont visé un camp d'entraînement utilisé par les brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste Hamas qui contrôle Ghaza, dans le nord du territoire, à l'ouest de la ville de Beit Lahiya, non loin de la frontière avec Israël. Il y a près d'un an, le 21 novembre 2012, le Hamas avait conclu une trêve avec Israël au terme d'une semaine d'hostilités meurtrières, un cessez-le-feu qu'il s'efforce de faire respecter manu militari. Depuis, des roquettes ont été tirées à plusieurs reprises sur le sud d'Israël, des tirs la plupart du temps revendiqués par des groupes salafistes jihadistes remettant en cause l'autorité du Hamas. Le dernier raid israélien sur Ghaza remontait au 14 août quand l'armée d'occupation avait frappé le nord de l'enclave en réponse à des tirs de roquettes survenus peu avant une session de négociations israélo-palestiniennes et quelques heures après la libération d'un premier groupe de prisonniers palestiniens. Dimanche soir, le gouvernement israélien a donné son feu vert à l'élargissement de 26 autres Palestiniens, des détenus de longue date, presque tous emprisonnés avant les accords de paix d'Oslo en 1993. Ces derniers doivent être relâchés dans la nuit de mardi à mercredi.