964 personnes ont été tuées dans une spirale de violences sanglantes durant le mois d'octobre écoulé, soit le mois le plus meurtrier en Irak depuis avril 2008, selon des chiffres officiels publiés vendredi à Baghdad. En tout 855 civils, 65 policiers et 44 soldats ont été tués, outre 1.600 blessés, selon ces chiffres divulgués par les ministères de la Santé, de l'Intérieur et de la Défense. Le bilan total des morts est le plus élevé depuis avril 2008, où 1.073 personnes avaient été tuées. Le pays sortait alors d'un conflit confessionnel ayant fait plusieurs milliers de morts. Le niveau des violences atteint en octobre fait craindre un nouveau cycle similaire. Jeudi encore, au moins 26 personnes ont péri dans une série d'attentats, dont l'explosion de cinq voitures piégées au nord de la capitale Baghdad. Cette flambée de violences est au centre d'entretiens aux Etats-Unis du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki qui sera reçu vendredi par le président américain Barack Obama. M. al Maliki est en quête d'aide de Washington pour lutter contre les violences, deux ans après le départ des derniers soldats américains d'Irak. Un responsable du département d'Etat a expliqué cette semaine que son pays avait l'intention d'aider l'Irak à lutter « de manière efficace » contre le réseau terroriste Al-Qaïda, y compris en fournissant des équipements militaires, comme requis par M. al Maliki.