Selon la candidate, des cercles occultes sont en train de tout faire pour exacerber davantage les divisions. Louisa Hanoune ne suscite pas seulement la curiosité, parce qu'elle est la première femme dans l'Histoire du monde arabe à postuler à la magistrature suprême. Elle force réellement le respect, et son meeting de Constantine, en dépit du retard considérable de plus d'une heure et demie avant l'arrivée de la candidate à la présidentielle, a, en quelque sorte prouvé que son discours trouvait un certain écho au sein de la population. Attendue patiemment, elle a surpris tout son monde en descendant à pied, le long du boulevard Abane-Ramdane, au milieu d'une foule curieuse. Comme à son habitude, elle est venue avertir les Constantinois que : «L'Algérie est assise sur un volcan». Selon la candidate, «des cercles occultes civils sont en train de tout faire pour exacerber davantage les divisions.» Abordant la crise en Kabylie devant près de 1000 personnes au centre culturel Mohamed-Al Khalifa, Louisa n'a guère ménagé le pouvoir qui, a-t-elle dit, n'a pas osé adopter une attitude courageuse pour régler un problème qui persiste toujours. «Je suis passée à Béjaïa et à Tizi Ouzou et mon passage n'a pas provoqué d'émeutes», a-t-elle affirmé. Une méthode comme une autre de frapper à fleuret moucheté le candidat-président. Par ailleurs, la candidate du PT n'a pas raté l'occasion de son passage à Béjaïa pour s'exprimer sur de nombreux sujets d'actualité notamment, ceux touchant directement la population locale. Aussi, a-t-il été question de la crise de Kabylie. A ce propos, Louisa Hanoun réitèrera son opposition à la dissolution des assemblées élues qui, dira-t-elle, est un facteur de division de la nation algérienne. Abordant l'officialisation de tamazight, la candidate du PT soutiendra son officialisation sans référendum. Tout en reconnaissant une légitimité aux revendications contenues dans la plate-forme d'El-Kseur, Louisa Hanoune invitera les archs à se constituer en parti politique, «dès lors que la plate-forme s'est transformée en projet de société». L'abrogation du code de la famille et son remplacement par des lois civiques, le secteur économique, la fonction publique sont d'autres points que la candidate du PT a développé au cours de son meeting au TRBéjaïa lequel s'est déroulé dans une sérénité totale. En conclusion, l'unique femme candidate à la présidentielle du 8 avril dira que «l'Algérie est un pays riche qui n'a besoin que d'un Etat fort».