Sortie de route par manque de «panneaux de signalisation» ou simple égarement? Cela fait presque 30 ans que la santé algérienne fonctionne avec des repères obsolètes. Il était temps de changer. C'est dans cette logique que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé, hier, que le Code de la santé de 1985 sera prochainement révisé. Car «il ne répond plus aux exigences actuelles», lors de la présentation de son exposé consacré au secteur de la santé et à son avenir. Exposé devant la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle, M.Boudiaf a déclaré que des mesures ont été mises en place pour la révision du Code de la santé (05-85), qui selon lui «ne répond plus aux exigences actuelles du secteur». Dans cette intention, le ministre a appelé tous les acteurs et praticiens au «dialogue pour l'élaboration d'une politique de santé efficace au service du malade en Algérie». Parmi les priorités de la réforme, figure la réforme de la gestion des établissements hospitaliers, notamment les urgences médicales. Ces dernières «reflètent la réalité de la santé dans chaque établissement de santé» a-t-il dit. M.Boudiaf a ajouté que «la santé est malade» en Algérie. Cela à cause de «problèmes de gestion enregistrés au niveau local». Il a cependant affirmé qu'il avait transmis des instructions aux directeurs de santé pour organiser des rencontres au niveau des hôpitaux pour «s'enquérir de près de la réalité de la santé dans les établissements relevant de leur compétence». Quant aux urgences médicales, le ministre a relevé «une amélioration» de ce service, avant d'ajouter que les visites surprises qu'il a effectuées dans diverses wilayas du Sud du pays étaient «très encourageantes». Toutefois, lors de ses visites, le ministre a constaté plusieurs imperfections, comme le «non port de tablier par le personnel et la transformation des cours de certains hôpitaux en parkings et autres». M.Boudiaf a affirmé que le secteur sera remis sur «les rails» grâce à l'installation d'une commission nationale adéquate pour examiner la manière dont le secteur de la santé est géré. Par ailleurs, le ministre a indiqué que les statistiques présentées auparavant sur le nombre de malades atteints d'un cancer «ne sont pas réelles, dans la mesure où elles ne répondent pas aux normes internationales, d'autant que la majorité des Algériens ne recourent pas au dépistage précoce du cancer». Le ministre a aussi annoncé que des appareils de haute qualité consacrés au traitement du cancer, seront prochainement acquis. Il a ajouté que la carte de la santé Chifa fera, elle aussi, l'objet de révision à l'échelle nationale. Les directeurs de santé à l'échelle nationale bénéficient d'un délai jusqu'au 20 novembre accordé par le ministre de la Les directeurs doivent déposer leur liste de besoins en vaccins auprès de l'Institut Pasteur avant cette date. Cette opération permettra de mettre fin aux perturbations survenues lors de la distribution des vaccins.