Les chiffres de ces saisies coupent le souffle. Ils battent tous les records «La main du Makhzen est derrière tout cela, il s'agit d'une opération de déstabilisation, savamment orchestrée par les pouvoirs publics du pays voisin.» Il semble que le Palais royal et le Makhzen mènent une opération de déstabilisation contre l'Algérie en inondant le marché par la drogue. Chaque jour, les frontières ouest du pays sont violées et le territoire est soumis à des décharges incessantes de kif. «Plus de 90 tonnes de cannabis ont été saisies au cours des 10 premiers mois de l'année en cours par les services de la Gendarmerie nationale», a indiqué une source sécuritaire en précisant que ce chiffre inquiétant à plus d'un titre est affirmatif de l'ampleur du trafic de stupéfiants en provenance du Maroc, qui continuent à noyer notre pays en dépit des efforts soutenus des services de sécurité pour faire face à ce phénomène criminel. L'examen des statistiques permet de relever une augmentation considérable de près de 200% en matière de saisies et d'arrestations par rapport à la même période de 2012. «Les gardes-frontières livrent une bataille féroce aux narcotrafiquants au niveau des frontières Ouest, dont plus de 90 tonnes de drogue ont été saisies dans des locaux, barrages et jetées depuis la mer vers le territoire national», indique la même source. Les chiffres de ces saisies coupent le souffle. Ils battent tous les records. Les bilans publiés quotidiennement par les différents corps de sécurité sur les saisies de drogue durant les premiers mois de l'année sont alarmants. «Au vu de l'importance des quantités de drogue saisies, je considère pour ma part que la main du Makhzen marocain est derrière tout cela, et qu'il s'agit d'une opération de déstabilisation de notre pays, savamment orchestrée par les pouvoirs publics du pays voisin, à laquelle il faut en urgence trouver une parade», indique un officier supérieur des services de sécurité. Plus grave, l'officier supérieur indique que ce phénomène est de plus en plus réel à cause du peu d'engouement affiché par le Maroc dans la lutte contre les narcotrafiquants qui n'est pas de nature à mettre fin à l'inondation de notre pays par la résine de cannabis, sachant que ce Royaume tire un profit considérable du commerce illicite de ce produit qui est cultivé à grande échelle dans la région du Rif marocain et dont le profit tiré par ce pays voisin serait très conséquent. Dans le même ordre d'idées, une autre source affirme que «la sophistication des moyens de dissimulation et le génie des trafiquants ne peuvent à eux seuls expliquer le franchissement de nos frontières par d'aussi énormes quantités de résine de cannabis, sans une complicité et une facilitation avérée au-delà de nos frontières Ouest». De son côté, un juge d'instruction tire la sonnette d'alarme et appelle à combattre ce fléau par l'implication des services répressifs marocains, par le biais d'Interpol, dans le démantèlement des réseaux criminels qui prennent naissance dans ce pays. «Les quantités de drogue saisies ne sont que la face visible de l'iceberg, l'Algérie est devenue une plaque tournante du trafic de stupéfiants», soulève le même magistrat sous le couvert de l'anonymat. «Le milieu juvénile est inondé de ce poison qui vient exclusivement de notre voisin de l'Ouest, c'est pratiquement un acte délibéré pour déstabiliser le pays, et les quantités de drogue saisies par les différents corps de sécurité en milieu juvénile sont effrayantes», regrette le magistrat. «Il faut souligner que nos magistrats sont extrêmement sévères dans les peines infligées aux grands barons de la drogue allant de 10 ans jusqu'à la perpétuité et c'est en application des dispositions de la loi n° 04-18 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et la répression de l'usage et du trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes», précise le magistrat. Encore en 2013, les agences onusiennes ne cessent de dénoncer l'immobilisme du Maroc et tirent la sonnette d'alarme par rapport à l'ampleur de cette activité criminelle transnationale. (L'onudc) a indiqué, dans un nouveau rapport, que le Maroc restait le principal producteur et fournisseur mondial de haschich et qu'il est le pourvoyeur de la majorité de cette drogue saisie en Europe.