L'Algérie sécurise ses frontières Face aux risques d'une recrudescence terroriste, l'Algérie se devait de prendre d'autres mesures de précaution plus sophistiquées. Dans un contexte sécuritaire tendu, notamment aux frontières, lequel a été imposé par la conjoncture qui prévaut au niveau des pays voisins, Mali, Libye et Tunisie, l'Algérie intervient par une stratégie de prévention pour contrecarrer la menace omniprésente. Elle ne se contente plus d'un plan militaire classique pour préserver la sécurité de son territoire, mais mise sur la performance humaine, son expérience incontestable, d'ailleurs reconnue et sur les moyens technologiques modernes. L'Algérie face aux risques d'une recrudescence terroriste se devait aussi de prendre d'autres mesures de précaution en érigeant des guérites dotées de moyens sophistiqués, des miradors, tout en déployant du fil barbelé le long du tracé frontalier avec le Mali et la Libye. Deux pays qui vivent dans des crises ardues dont le redressement est loin de paraître à l'horizon. Si au Mali le gouvernement fait face à des groupes terroristes définis, la Libye est en pleine guerre civile. Les victimes se comptent par dizaines au moment où certaines tribus se livrent à des règlements de comptes. Le gouvernement en place avoue son impuissance et le risque d'une intervention militaire étrangère est presque évident selon la lecture de la situation. C'est une question de temps, estiment des sources bien imprégnées du dossier, surtout que les milices armées qui activent en Libye s'accordent le droit de contrôler les bases pétrolières, un acte qui menace les intérêts des Occidentaux qui ne manqueront pas de réagir en conséquence. Cette éventualité a été prise en considération par l'Algérie qui prévoit déjà des mesures à ses frontières. Les unités opérationnelles de l'ANP et des GGF sont déjà averties, des patrouilles fixes et mobiles appuyées par les forces aériennes sont en exercice continu, mais pas seulement, l'ANP a mobilisé ses unités de méharistes. Des forces terrestres appelées à assurer la protection des frontières. Dotées de chameaux et d'armes nécessaires, ces unités sont capables d'intervenir en fonction des conditions climatiques et géographiques de la région. Elles sont en parfaite connaissance du terrain qui s'étale sur au moins 9000 km. Ces forces ont pour mission comme nous l'avons déjà rapporté dans l'une de nos précédentes éditions, la lutte contre le terrorisme, tout genre de trafic, le contrôle et la reconnaissance, d'abord dans le but de décourager les groupes terroristes à s'aventurer sur le territoire par des tentatives d'infiltration, limiter la prolifération des armes et convaincre les autres pays à prendre leurs responsabilités vis-à-vis de la sécurité des frontières. Cela pour revenir à l'option d'une intervention militaire étrangère en Libye qui a déjà été posée et la crainte a été exprimée par le Premier ministre libyen tout récemment, vu l'évolution dramatique de la situation dans ce pays. L'Algérie n'attendra pas jusque-là pour prévoir les mesures adéquates, elle est déjà engagée dans une course contre la montre dans le cas où aucune solution au préalable ne vient freiner les ardeurs des sous-traitants pour une seconde guerre juste aux frontières de l'Algérie. Si la Tunisie a été ralliée à l'option algérienne, le cas est loin pour la Libye et le Mali dont la situation actuelle ne profite qu'aux intérêts des puissances occidentales au risque même de revoir la France multiplier sa présence militaire au Mali. Dans cette atmosphère qui n'a pas encore livré toutes ses tendances, l'Algérie maintient l'alerte maximale à ses frontières. L'Armée nationale populaire continue d'assurer comme il se doit la sécurité sur des milliers de km avec des moyens et des capacités colossaux en raison des troubles qui secouent ses pays voisins. Assumant entièrement la mission qui lui est dévolue, l'ANP ne compte avant tout que sur elle-même, indépendamment des échanges d'informations avec ces pays dans le cadre de la lutte antiterroriste. Dans ce même contexte, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, ne manquera jamais l'occasion pour rappeler que l'ANP a toujours pris les mesures nécessaires pour protéger les frontières nationales, en assurant qu' «il y a des hommes à la hauteur qui veillent à la sécurité des frontières nationales». Cela se fait sans ingérence. La sécurité des frontières demeure la préoccupation majeure des autorités algériennes qui maintiennent leur vigilance pour assurer aux citoyens la quiétude et la sérénité chèrement acquises. La mission de l'ANP qui veille au grain pour assurer une bonne couverture sécuritaire à ses frontières est certes difficile, compte tenu que la Tunisie, le Mali et la Libye font face à la horde sauvage, mais pas impossible. Cela sans omettre d'indiquer que le Niger et la Mauritanie sont considérés comme des bases-arrière pour les groupes criminels et terroristes. A l'Ouest, l'Algérie affronte au quotidien les narcoterroristes. Les défis sont multiples, les risques sont majeurs et la menace assiège tout le pays resté stable en dépit des tentatives de subversion.