La Russie voit «une chance réelle» de résoudre le problème du nucléaire iranien, a estimé hier le président russe Vladimir Poutine avant la reprise des discussions nucléaires internationales à Genève demain. «En ce qui concerne le programme nucléaire iranien, Vladimir Poutine a souligné qu'une chance réelle était apparue pour trouver une solution à ce vieux problème», a indiqué le Kremlin dans un communiqué, après un entretien téléphonique du président russe avec son homologue iranien Hassan Rohani. Le Président Iranien s'est pour sa part félicité du «travail de la Russie dans le cadre des négociations à six des intermédiaires internationaux», selon la même source. La Russie fait partie du groupe 5+1 avec quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, France, Etats-Unis, Royaume-Uni) et l'Allemagne qui négocient avec l'Iran. L'Iran et les grandes puissances se retrouvent une nouvelle fois demain à Genève, la troisième réunion en cinq semaines, pour tenter de trouver un accord qui a rarement paru si proche sur le programme nucléaire de la République islamique. La semaine dernière, l'accord espéré s'était évanoui après trois jours d'intenses négociations à Genève, après notamment des objections de la France. Le président français François Hollande a déclaré dimanche, lors d'une visite en Israël, que la France posait quatre «exigences» à un accord intermédiaire avec Téhéran, dont la suspension de l'enrichissement de l'uranium à 20%, ce que l'Iran considère comme un droit inaliénable.