L'usine Lafarge se modernise Les trois premiers laboratoires dans le monde se trouvent en France, en Chine et en Inde. Le premier laboratoire de développement de la construction de Lafarge sur le continent africain et le quatrième au monde, a été inauguré hier à Rouiba (Est d'Alger) en présence du secrétaire général du ministère de l'Habitat, Ali Boularès, de l'ambassadeur de France en Algérie, André Parant et du président-directeur général du groupe Lafarge, Bruno Lafont. Ce laboratoire qui sera suivi de deux autres, l'un en Afrique subsaharienne et l'autre au Brésil en Amérique du Sud, se veut être «un pôle de recherche et une plate-forme technologique permettant de coordonner et d'accélérer l'innovation au service des besoins du marché algérien.» Lors d'une conférence de presse ayant suivi la présentation de ce nouveau site et la visite des différents pavillons de cette entité, le P-DG de Lafarge-Algérie, Luc Callebat, a souligné que le laboratoire est «une plate-forme d'échanges, de rencontres, de partage de savoir et de recherche.» Lafarge, dont les trois premiers laboratoires dans le monde se situent en France (Lyon), en Chine (Chongqing) et en Inde (Mumbai), est une entreprise française, mais largement internationale. Il est présent dans 64 pays. Le laboratoire algérien est intégré au réseau Lafarge de recherche et développement dans le monde. Il est constitué d'une équipe pluridisciplinaire d'ingénieurs, architectes et techniciens tous issus du secteur de la construction et du monde universitaire algérien. En plus de la mise au point des futurs produits, systèmes et solutions pour les besoins de la construction, il devra participer à former des intervenants de la construction pour mettre en application ces nouvelles technologies. C'est dans cette optique qu'a été développée la collaboration avec le monde académique algérien en travaillant étroitement avec les instituts, écoles et universités en Algérie. Depuis quelques années déjà, Lafarge-Algérie s'implique auprès des plus grandes universités ou Ecoles nationales. Il s'est, par exemple, engagé en 2011 dans un partenariat avec les Universités des sciences et de la technologie Houari Boumediène (Usthb) d'Alger et d'Oran (Usto). Avec cette dernière, un master spécialisé est inscrit pour la «fabrication et contrôle de qualité des matériaux de construction». Par ailleurs, un nouveau contrat de partenariat vient d'être signé avec l'Ecole polytechnique. Lafarge-Algérie opère deux unités de ciment à M'sila et Oggaz, dont la capacité totale dépasse les 8 millions de tonnes, plus de 20 de production béton (1 million de M3) et vient de lancer la première enseigne de supermarché des matériaux de construction «Batistore» qui propose un accès stable à des «matériaux de qualité à des prix abordables». D'autre part, Lafarge-Algérie est partenaire de Gica (cimenterie de Meftah, w. Blida). Doté du premier centre de recherche dans le monde sur les matériaux de construction, le Groupe Lafarge fait partie de l'indice «Dow Jones Substainability World», classement mondial de référence des grandes entreprises en matière de performance dans le développement durable. Parmi les invités à cette réception, l'on a noté la présence de Noureddine Boudissa, directeur général d'Algerac, organisme qui a reçu récemment la demande d'agrément du groupe Lafarge-Algérie dont l'étude est en cours pour la mise en activité de ce laboratoire de développement de la construction de Rouiba.