Parmi eux, on trouve des membres du Congrès américain. Il aura fallu attendre l'après-midi d'hier pour voir atterrir à l'aéroport d'Alger deux délégations européennes dépêchées en Algérie en qualité d'observateurs internationaux du scrutin présidentiel qui aura lieu demain, jeudi 8 avril 2004. Et c'est pratiquement au moment même de l'arrivée de ces observateurs européens que la cellule de communication de la wilaya de Béchar au sud du pays a rendu publique, par le biais de l'officielle APS, la présence de deux observateurs de la Ligue arabe pour superviser le déroulement de la présidentielle dans cette wilaya. Pour ce qui est des deux délégations européennes, celles-ci relèvent pour l'une, du Parlement du plus Vieux continent, et pour l'autre de, l'Organisation pour la sécurité et la Coopération en Europe (Osce). Les représentants des groupes parlementaires européens, au nombre de cinq, ont désigné à leur tête Mme Pasqualina Napolitano qui, dès son arrivée a fait savoir à qui veut l'entendre que la mission de la délégation qu'elle préside n'est pas l'observation électorale au sens strict du terme. «Nous n'avons pas les moyens pour observer la légitimité de l'élection», précisant que «sa» délégation est plutôt «une délégation politique ad hoc». M.Bruce George, chef de la délégation de l'Osce composée de quatre membres a, quant à lui, souligné à son arrivée à l'aéroport d'Alger que sa présence en Algérie «est juste pour voir l'élection d'un point de vue technique». M.Bruce George et sa délégation se sont déplacés en Algérie uniquement «pour avoir une impression et non pas pour faire une évaluation du scrutin», a ajouté le délégué de l'Osce. Les deux délégations européennes récusent donc l'idée que leur mission dans le cadre du scrutin présidentiel est l'observation «scrupuleuse» de ce dernier. Néanmoins, les délégués européens ont affiché un intérêt particulier pour cette compétition électorale à la magistrature suprême du pays. En outre, il y a lieu de souligner que la mission des observateurs étrangers issus de différentes structures internationales, sera chapeautée par un délégué onusien, présent lui aussi en Algérie dans le cadre de la présidentielle. Parmi ces observateurs, on y trouve également des membres du Congrès américain que l'Administration Bush a fait venir en Algérie à la demande de Bouteflika. Leur mission s'achèvera vendredi prochain et sera concentrée notamment sur des rencontres avec les candidats à l'élection présidentielle.