J'ai reçu un «paquet» de «coups de fil» m'annonçant que l'Etat vient d'accorder «1 200 milliards de centimes pour réhabiliter les chemins communaux»! J'y ai cru! Depuis le temps que j'en rêve... J'ai rêvé de mon village! Timri Moussa! Un paradis perdu et inaccessible, sur les hauteurs de Béni Ksila. Je me voyais, ici et là, arpentant dans tous les sens la terre de mes aïeux, une terre que je croyais perdue à jamais... j'ai rêvé... A mon tour, j'ai appelé mes connaissances pour leur donner la nouvelle, mais tout le monde le savait déjà! Je me suis procuré ledit article publié dans un quotidien national. Page 4, en bas à gauche. Un encart sur un fond foncé, pour qu'il soit bien mis en valeur: Béjaïa: 1200 milliards de centimes pour réhabiliter les chemins communaux. J'étais dans tous mes états. Je n'avais pas encore lu le contenu de l'article. Je n'en crus pas mes yeux en allant plus loin dans ma lecture! Il s'agit, en fait, de ce que coûterait la réfection des chemins communaux de la wilaya de Béjaïa, selon le wali, M.Ahmed Hamou Touhami! «Une enveloppe financière consistante qui nécessite une demande insistante auprès de l'administration centrale et du temps pour voir la requête aboutir», a-t-il précisé. Pour ce faire, le chef de l'exécutif a exhorté «les citoyens à plus de patience, en adressant leurs doléances en premier aux autorités locales...» sic. Je me pose des questions: qui doit demander avec insistance l'enveloppe consistante? De quelle administration s'agit-il? De ce pays ou d'un autre? Lequel? Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour avoir le droit de marcher, de prendre dans sa main un peu de cette terre de la «terre de mes ancêtres»? Sachez que ce village, cette tadart, fut dans un passé récent un haut lieu de la Révolution qui mérite le plus grand des respects de la part de tous ceux qui se disent Algériens. Elle fut brûlée par l'armée coloniale en 1956.... Quel est ce moudjahid, le vrai, qui connaît ce coin oublié? Je demanderai à M. le Wali de nous désigner, à nous, populations des villages de la commune de Béni Ksila, de nous indiquer ces autorités locales auxquelles nous devrons encore adresser nos requêtes, car celles que nous connaissons n'ont pas le temps de nous rencontrer, temps ou courage... 400 km pour rencontrer le P/APC de Béni Ksila, avec un rendez-vous fixé par lui-même, avec les présidents de comités de villages pour rien... C'était il y a quatre jours... Association Agdud N Timri Musa, commune de Beni K'sila Arezki Mellal,1er vice-président.