Les antennes relais n'attendent que le feu vert de l'administration Report de la 3G, numérotation séparée, médiatisation de la 4G à la veille du lancement commercial de la téléphonie mobile de 3e génération, c'est une véritable perturbation qui touche le secteur des postes et des technologies de l'information et de la communication. Le processus de commercialisation de la téléphonie mobile 3G+ en Algérie, qui était initialement prévu le 1er décembre, sera finalement lancé avant la fin de l'année en cours, a annoncé, à la surprise générale dans un entretien exclusif à l'APS, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Mme Zohra Derdouri, prenant de court les trois opérateurs qui s'apprêtaient pourtant à lancer leur campagne publicitaire et médiatique pour la 3G dès demain. La raison de ce report est, selon Mme Derdouri, purement administrative: «La téléphonie mobile 3G+ ne pourra être lancée qu'une fois le décret exécutif d'octroi de la licence signé et notifié aux trois opérateurs (Mobilis, Nedjma Ooredoo, et Djezzy), a tenu à préciser Mme la ministre de la Ptic. Et pourtant, c'est bien le ministre de la Ptic de l'époque M.Moussa Benhamadi, qui avait annoncé en juillet 2013, la commercialisation de la 3G pour le 1er décembre. Mme Derdouri veut-elle détruire ce que son prédécesseur a déjà entamé? Toute la question est là. L'ancienne présidente de l'Arpt, qui est connue pour sa fermeté et son intransigeance, a installé, sur ses conseils, un président de l'Arpt acquis à sa cause, qui dès ses premières mesures, a instauré un climat froid avec les opérateurs, imposant des mesures et des directives bureaucratiques qui vont contre la démocratisation des télécoms lancée en Algérie dans les années 2000. Et comme la bureaucratie ne suffit pas, le nouveau président de l'Arpt, M.Bessaï impose aux trois opérateurs une numérotation séparée pour la 3G. Une mesure sous-développée qui n'est appliquée que dans deux pays au monde: le Soudan et la Corée du Nord. Selon certains spécialistes, cette mesure est à la fois sécuritaire et surtout financière. Elle oblige chaque opérateur à avoir une comptabilité séparée entre la 2G et 3G. Pour l'heure, seule Nedjma Ooredoo a exprimé officiellement son opposition aux numéros séparés. Mobilis et Djezzy, pour leur part, ont exprimé leur respect à la décision de l'Arpt. Alors que les trois opérateurs sont fin prêts pour la 3G, le nouveau président de l'Arpt, impose cette mesure qui oblige inéluctablement les trois opérateurs à prendre plus de temps pour installer leur réseau, revoir leurs calculs et surtout à créer de nouveaux contrats. Après avoir annoncé le report de la 3G, la ministre de la Ptic est allée dans une médiatisation incompréhensible de la 4G, perturbant les campagnes des trois opérateurs pour la 3G. Ce qui a fait dire à un utilisateur: «Pourquoi investir dans la 3G alors que la 4G sera lancée dans une année?» Des perturbations administratives qui ouvrent la voie à des lectures politiques approximatives et qui remettent en cause l'avancée de l'Algérie dans le domaine des télécoms. Le seul pays émergent dans la région Mena qui fut au début des années 2000, le premier opérateur arabe et africain à posséder trois opérateurs sur son marché de la téléphonie mobile.