Makri menace de boycotter la prochaine échéance présidentielle de 2014, au cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites. Le parti MSP est fin prêt pour affronter l'élection présidentielle de 2014. «Nous sommes prêts sur tous les plans pour aller aux urnes. Mais à condition que les revendications que nous avons exprimées soient prises en charge», a déclaré hier, Abderrazak Makri, président du MSP au siège du parti à Alger. Makri n'a pas écarté la possibilité de boycotter la prochaine échéance présidentielle dans le cas où les revendications ne sont pas satisfaites. Le programme du MSP, sera connu dans les prochains jours, afin de faire connaître les différents axes du programme qui sera mis en place en vue de lutter contre la corruption et les fléaux sociaux. L'ouverture du dialogue avec les militants du MSP ainsi qu'avec les autres partis qui partagent les mêmes visions, sont fort possibles pour une véritable alliance. La mise en place d'un comité de surveillance des élections indépendantes est une revendication phare dans le parti MSP. La révision de la Constitution est une erreur monumentale qui ne pourra, en aucun cas, apporter un plus au pays, d'autant plus que l'année 2013 tire à sa fin et la date de l'élection présidentielle est dans quelques mois. Connaissant bien la vision de ses militants et sympathisants, Abderrazak Makri, ne s'est pas gêné de demander aux journalistes de poser des questions sur Ghaza et la situation en Libye, rien que pour fuir les questions des journalistes qui se sont intéressés aux mouvements de dissensions internes qui ont commencé à être enregistrés avec la tendance de Bouguerra Soltani. Tout en essayant de convaincre les journalistes sur la question de la stabilité du parti MSP, Makri a souligné que le débat contradictoire ne veut pas dire forcément une division au sein d'un mouvement politique. Reconnaissant les quelques dissensions qui ont été enregistrées avec ou contre les idées de Bouguerra Soltani, Makri a balayé d'un revers de la main tout mouvement de dissension à l'intérieur du parti MSP qui se prépare de manière régulière à la course à la présidentielle de 2014. L'alliance du parti MSP avec d'autres parties pourrait dégager un candidat du consensus des partis de l'opposition ou à défaut, le MSP présentera son propre candidat. S'exprimant au sujet de la violence faite contre les femmes, le président du MSP a déploré l'existence de la violence au sein de la famille dans la société musulmane. «Le monde occidental enregistre un taux de 70% de violence contre les femmes qui sont commis par les membres de la famille eux-mêmes», dit-il. Qualifiant la famille comme une organisation qui est régie par le fonctionnement propre à toute famille, le président du MSP a condamné de manière solennelle la violence faite envers les femmes tout en avançant l'argument religieux de l'Islam qui met les hommes et les femmes dans une situation d'égalité. Abordant le Code de la famille, Makri a souligné que le Code de la famille algérienne est inspiré de la charia islamique, tout en appelant à son adaptation à l'évolution de l'exigence en restant fidèle à la tradition culturelle et ancestrale.