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Pourquoi les stars américaines choisissent le Festival de Marrakech?
Publié dans L'Expression le 02 - 12 - 2013

«Tous les créateurs marocains ont été sabotés dès la première édition du Festival de Marrakech, placée sous le signe des copains et des coquins et d ́un paternalisme qui vous donne la certitude que vous n ́êtes que de pauvres indigènes dans votre propre pays. Jamais je ne me sens autant colonisé que pendant ce Festival du film de Marrakech.» Nabil Lahlou, cinéaste marocain
C'est devenue une habitude, le Festival international du film de Marrakech, s'ouvre toujours sans les Marocains. Un cinéaste marocain dira notamment: «Après la Palme d'Or du Festival de Cannes, voici le Palmier du Festival de Marrakech». C'est le Festival de Cannes qui a été importé aux portes du Maroc pour offrir une image embellie de ce Festival qui est plus dédié à la propagande et au tourisme marocain qu'au cinéma et à la diversité. Au lendemain de l'ouverture qui se fait toujours avec des stars américaines qui viennent au Maroc juste pour tourner des films à Ouarzazate. Cette année, Martin Scorsese, le président de l'édition 2013 du Fifm, Sharone Stone, mais aussi Juliette Binoche, le réalisateur argentin Fernando Solanas, la comédienne française Marion Cotillard, le producteur indien Anurag Kashyap ou encore l'Américaine Patricia Clarson, ornent le tapis rouge de Marrakech. Quinze films seront présentés lors de cette édition du 29 novembre au 8 décembre, dont La marche du Français Nabil Ben Ydir, avec la star marocaine Jamel Debbouze, qui sera projeté sur la place Jamâa El Fna à Marrakech.
Si Martin Scorsese aime le Maroc, c'est essentiellement là-bas qu'il tourne des films presque gratuitement. La Dernière Tentation du Christ avec Willem Dafoe et Kundun, le film sur la jeunesse du dalaï lama, le leader spirituel du Tibet. Le Maroc ouvre les portes grandes ouvertes aux réalisateurs américains et aux stars américaines et offre des facilités aux producteurs occidentaux, en contrepartie de participer au Festival de Marrakech et faire le buzz devant les médias internationaux. Devenu l'ami personnel du frère du roi, le prince Rachid, le réalisateur américain Scorsese a convaincu personnellement Sharone Stone et Leonardo Di Caprio, de venir au Maroc pour la promotion du pays dans les médias européens et américains. Au lendemain de l'ouverture, il y avait plus d'articles dans la presse française que dans la presse marocaine. A chaque édition du Festival international du film de Marrakech, les habitants de cette belle cité sont expulsés du site. Les stars étrangères sont grassement payées et les cinéastes marocains sont exclus, marginalisés de cette manifestation internationale pourtant organisée au Maroc et sur les terres de Mohammed V. Ils ne peuvent pas réagir ou dénoncer, de peur de perdre leur aide à la production distribuée de gré à gré par l'un des vice-présidents de la Fondation, Noureddine Sail, qui est en même temps le directeur indéboulonnable du Centre marocain du cinéma (CMC). Il dirige également le Festival de Tanger et exerce donc un double monopole sur les festivals et sur la dotation des subventions par le CMC. Les réalisateurs se retrouvent donc tétanisés et stérilisés d'esprit critique, de peur d'être exclus des aides financières du CMC. Le seul à avoir osé dénoncer cette situation rocambolesque, c'est le cinéaste marocain Nabil Lahlou... affaire à suivre.
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