Nécessité - A l'horizon 2030, «nous serons tenus de nous appuyer, en partie, sur les eaux usées épurées. Sinon, l'équilibre sera menacé». Cette déclaration a été faite hier, lors d'une visite de travail à Tipaza, par le ministre des Ressources en eau. Hocine Necib a insisté sur l'importance des eaux épurées, comme alternative afin d'éviter d'éventuelles crises et de garantir l'équilibre avec l'eau potable et respecter cette ressource vitale. Il a annoncé qu'à l'horizon 2014, on atteindrait les 1 200 millions de m3, du volume des eaux épurées. Mais il estime que nous ne sommes pas encore arrivés à la bonne utilisation rationnelle de cette eau «nous n'avons même pas atteint les 20 % de son utilisation. Il devrait y avoir plus de sensibilisation, notamment les agriculteurs, sur l'importance des eaux usées épurées», a-t-il appelé. Cette eau permettra de gagner plus de volumes d'eau et d'éviter les gaspillages. Le périmètre d'irrigation, Mitidja Ouest tranche 2 par exemple, touche, pour la wilaya de Tipaza, les communes de Ahmer El-Aïn, Hattatba, Sidi Rached, Bourkika et Hadjout. Il permettra l'augmentation des surfaces irriguées et touchera 47 exploitations agricoles dont 26 EAC/ EAI et 21 privés. Ce périmètre est alimenté, pour rappel, à partir du barrage Boukourdène (Sidi Amar). Dans le même sillage, Necib a annoncé le projet d'ouverture de deux nouvelles stations d'épuration (Step) pour le renforcement des stations existantes. A savoir à Cherchell, sur la côte et l'augmentation de la capacité de celle de Koléa, «ce qui permettra d'avoir plus d'eau pour l'irrigation, et ce, en collaboration avec l'Office national d'irrigation». Le ministre a, en outre, annoncé à propos de la pêche continentale, qu'un projet de décret vient d'être proposé au niveau du Conseil de gouvernement, par le ministère de la Pêche. Il a été examiné afin de réglementer cette activité, à la lumière des expériences déjà vécues pour rattraper toutes les insuffisances. Pour ce qui est des activités sportives, de loisir et de pêche au niveau des barrages, le ministre des Ressources en eau a affirmé qu'un groupe interministériel est en train de travailler avec son département pour l'élaboration d'un cahier des charges. Celui-ci est bien avancé, selon lui, «Une fois validé par la commission interministérielle, il le sera par voie de décret.» Et d'ajouter : «L'eau est une ressource rare et fragile. Nous sommes tenus de veiller à sa protection.» Concernant l'eau potable, le ministre a assuré que l'augmentation des tarifs n'est à l'ordre du jour, «l'accès à l'eau potable et l'assainissement est un droit consacré par la loi sur l'eau de 2005». Pour la wilaya de Tipaza, il a annoncé que l'eau potable sera disponible 24h/24 à l'horizon 2015, précisant que cet objectif ne pourrait pas être atteint sans un nouveau système de gestion, des investissements pour la valorisation de l'existant, en plus de projets en cours, dont celui relatif au transfert des 120 000 m3 / j de la station de dessalement de l'eau de mer de Fouka au profit de la seule wilaya de Tipaza, sachant qu'actuellement, elle dessert une partie de la wilaya d'Alger et une autre de la wilaya de Tipaza.