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HOMMAGE PLANETAIRE À NELSON MANDELA
Publié dans L'Expression le 11 - 12 - 2013

Grands et petits ont rendu au disparu l'hommage qu'il méritait
Des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement, de stars et de personnalités les plus influentes de la planète ont afflué à Soweto en Afrique du Sud pour rendre un dernier hommage à cet homme d'exception.
Il y a eu des funérailles qui ont attiré des foules immenses manifestant leur dévotion aux dirigeants défunts comme le Mahatma Gandhi (le 30 janvier 1948), Gamal Abdel Nasser (le 1er octobre 1970), John Kennedy (le 25 novembre 1963), le pasteur Martin Luther King (le 9 avril 1968), le général de Gaulle (le 12 novembre 1970), la princesse Diana (le 31 août 1997) ou le pape Jean-Paul II le 2 avril 2005). Mais jamais dans l'histoire de l'Humanité, des obsèques n'ont attiré autant de monde, de chefs d'Etat et de stars. Les obsèques de Nelson Mandela ont été un événement hors du commun.
Un hommage planétaire grandiose s'est déroulé avant-hier, dans le stade Soccer City de Soweto, rassemblant un parterre sans précédent de chefs d'Etat et de gouvernement. Il y avait Barack Obama, Gorge W. Bush, Bill Clinton, Ban Ki-moon, François Hollande, Nicolas Sarkozy, les grands de ce monde et des stars. Au grand stade de Soccer City de Soweto, plus de 100.000 Sud-Africains qui ont assisté avant-hier, sous une pluie battante et dans une ambiance festive, à la cérémonie historique d'adieu à l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, décédé jeudi soir à l'âge de 95 ans. Ce meeting géant était surtout celui d'un dernier «merci», qu'ils voulaient festif, au père de leurs libertés. Le corps de Nelson Mandela sera exposé dès aujourd'hui et ce jusqu'à vendredi à Union Buildings, siège de la présidence à Pretoria, un bâtiment centenaire qui fut longtemps le symbole de l'apartheid avant d'être investi par les institutions de l'Afrique du Sud multiraciale. Dans ce bâtiment majestueux fut proclamée la République sud-africaine, rompant avec le colonisateur britannique, en 1961, aux plus dures heures du régime ségrégationniste de l'apartheid.
Dans ce bâtiment aussi, Nelson Mandela fut intronisé premier président noir d'une Afrique du Sud démocratique le 10 mai 1994, et il y prit ensuite ses quartiers. S'élevant au sommet d'une colline dominant le quartier résidentiel d'Arcadia, à proximité du centre-ville de la capitale, le monument symbolisait à l'origine la réconciliation entre les Afrikaaners - les descendants des premiers colons blancs, qui parlent une langue dérivée du néerlandais - et les Britanniques. Une statue de Nelson Mandela sera dévoilée à mi-pente lundi 16 décembre, «Journée de la réconciliation». Elle y remplacera une autre statue, celle de Barry Hertzog, le fondateur du Parti national qui avait institué l'apartheid. C'est une coïncidence si cette cérémonie, prévue depuis longtemps -et qui devait également marquer le centenaire d'Union Buildings-, aura lieu au lendemain de l'enterrement de Mandela à Qunu (sud), le village de son enfance. L'hommage exceptionnel au prix Nobel de la paix 1993, crédité pour avoir évité une guerre civile au pays au début des années 1990, a déjà commencé depuis l'annonce de son décès. Des milliers de Sud-Africains ont déjà défilé pour lui rendre hommage dans des lieux symboliques devant notamment, sa maison de Johannesburg où il a rendu l'âme jeudi soir, son ancienne maison de Soweto, la présidence à Pretoria, l'Hôtel de ville du Cap où il avait fait son premier discours d'homme libre en 1990, après avoir passé 27 ans dans les prisons de l'apartheid, ainsi que devant sa maison de Qunu (Sud) où il doit être enterré le 15 décembre.
Obama vole la vedette
«L'Afrique du Sud a perdu un père. Le monde a perdu un ami cher et un mentor», a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans son éloge funèbre. «Ce plus grand de tous les baobabs a planté des racines qui ont poussé partout sur la planète», a-t-il poursuivi, «Nelson Mandela nous a montré la voie avec un coeur plus grand que ce stade et un sourire contagieux qui aurait pu en allumer des lumières. En fait, il a éclairé le monde. Même dans la mort, Nelson Mandela a réussi à unir des dirigeants aux opinions différentes», a souligné le secrétaire général de l'ONU lors de l'hommage au héros universel de la réconciliation. Le président Barack Obama a pris la vedette lors de cet hommage. Il a qualifié le grand disparu de «géant de l'Histoire», et n'a pas hésité à fustiger les trop nombreux «dirigeants qui se disent solidaires du combat de Mandela pour la liberté mais ne tolèrent pas l'opposition de leur propre peuple», a déclaré M.Obama, longuement acclamé par la foule. Dans la tribune, à ses côtés, se trouvaient des représentants du régime chinois ou le président zimbabwéen Robert Mugabe, dont les pays sont régulièrement dénoncés par les défenseurs des droits de l'homme.
M.Obama a par ailleurs provoqué la surprise en serrant la main du président cubain Raùl Castro dans la tribune officielle. Selon l'un des ses conseillers, le président américain a pris l'initiative de cette poignée de main pour montrer une nouvelle fois sa volonté de briser la glace.
Cette poignée de main pourrait signifier «le début de la fin des agressions des Etats-Unis contre Cuba», a espéré hier, un site Internet officiel cubain en publiant la photo du salut entre les deux hommes pendant l'hommage rendu mardi à Nelson Mandela à Soweto en Afrique du Sud. «Obama salue Raul: que cette image soit le début de la fin des agressions des Etats-Unis contre Cuba», affirme le site Cubadebate.cu. Washington a rompu ses relations diplomatiques avec La Havane en 1961, après la prise du pouvoir par Fidel Castro en 1959 et la nationalisation des biens américains sur l'île. Un embargo américain a été décrété en 1962 sous l'administration de John F. Kennedy.
Outre Raul Castro et Barack Obama, l'autre «couple» vedette était celui formé par François Hollande et son prédécesseur à l'Elysée, Nicolas Sarkozy. Arrivés ensemble au stade, ils sont également repartis tous les deux. Sans pour autant emprunter le même avion.
Desmond Tutu détend l'atmosphère
L'ancien archevêque anglican, Desmond Tutu, a réussi à détendre l'atmosphère à la fin de l'hommage rendu à son ami Nelson Mandela. Dans une intervention imprévue mêlant pitreries et prières. «Je ne vous donnerai pas ma bénédiction avant que vous tous soyez silencieux. Soyez disciplinés (...), je veux entendre un stylo tomber», a-t-il crié, réussissant à obtenir un silence total dans un stade Soccer City déjà largement déserté, après quatre heures d'une cérémonie plutôt ennuyeuse sous une pluie battante, faisant sourire la veuve de Mandela Graça Machel et son ex-femme Winnie. «Je veux voir le monde célébrer la vie d'une icône extraordinaire», a-t-il lancé, avant de prier dans plusieurs langues sud-africaines. «Dieu, je te demande de bénir notre pays. Tu nous as donné un trésor merveilleux, avec cette icône de la réconciliation», a-t-il dit notamment en afrikaaners. «Nous promettons à Dieu que nous suivrons l'exemple de Nelson Mandela», a enfin lancé Desmond Tutu, ce à quoi la foule a répondu: «Oui!».
Bensalah conduit la délégation algérienne
L'Algérie est présente aux obsèques de l'ancien président sud-africain où elle est représentée par une délégation de haut niveau, désignée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, conduite par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah.


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