Le 62e anniversaire de la Déclaration universelle des droits humains a été célébrée à Béjaïa. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) et l'association RAJ Rassemblement action jeunes ont, chacun à sa manière, marqué l'événement. Le Centre de documentations sur les droits de l'homme (Cddh) s'est associé avec l'association locale Tamusni pour concocter un programme qui a débuté le vendredi dernier pour s'achever avant-hier soir. La célébration s'est singularisée par des conférences-débats animées autour de la thématique des droits de l'homme par M.Chama Smaïn, secrétaire générale de la Laddh, le responsable du bureau de Béjaïa, M.Saïd Salhi, Me Zehouane, président de le Laddh. Un hommage appuyé a été rendu au grand Nelson Mandela à l'occasion de ces festivités clôturées avant-hier soir au théâtre régional de Béjaïa en présence de personnalités d'horizons divers. De son côté, l'association RAJ a rendu publique hier une déclaration dans laquelle elle note que «malgré la ratification de cette convention en 1963 par l'Algérie, le respect des droits humains, des libertés individuelles et collectives et l'instauration d'un état de droit reste une utopie pour les Algériennes et les Algériens qui assistent à des violations massives des droits humains», citant le cas des «arrestations arbitraires des militants associatifs et syndicaux, interdictions de rassemblement et de réunion, atteintes aux libertés et répression sous toutes ses formes». L'association a estimé que la loi N° 12/06 datant du 12 janvier 2012 «représente un recul énorme en matière des acquis démocratiques, arrachés par les jeunes d'Octobre 1988» dans le même document, RAJ condamne «le refus de délivrer les autorisations aux associations» et dénonce «les lois liberticides et antidémocratiques» et demande l'abrogation pure et simple de la loi N°12/06 du 12/01/2012. La RAJ exige enfin des autorités publiques le «respect de la Constitution et des conventions internationales ratifiées par l'Algérie».