Des raids de l'armée de l'air contre trois quartiers rebelles d'Alep, dans le nord de la Syrie, ont causé dimanche la mort de 25 personnes, dont 14 enfants, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Des hélicoptères ont jeté des barils d'explosif qui ont tué 25 personnes, dont 14 enfants et un adolescent dans les quartiers de Haydariyé, Ared al-Hamra et Sakhour", dans le nord-est de la ville que se partagent le régime et les rebelles, selon cette ONG. Plusieurs hélicoptères ont attaqué les régions rebelles de la ville, autrefois important centre économique, a-t-on ajouté de même source. Un militant du Centre des médias d'Alep (CMA), Mohammed al-Khatib, a qualifié les bombardements de dimanche de "sans précédent". "Chacun regardait les avions et les hélicoptères dans le ciel mais on ne pouvait rien faire", a-t-il dit. Ces bombardements sont intervenus au lendemain de la livraison par le Croissant-Rouge syrien de nourriture et de médicaments à la prison centrale d'Alep, assiégée par les rebelles depuis huit mois. Les volontaires ont fait sortir 15 prisonniers, a indiqué l'OSDH ajoutant qu'un autre groupe de 341 prisonniers attendaient d'être libérés. Le régime de Bachar al-Assad a annoncé en début de semaine une amnistie pour les prisonniers en raison "des mauvaises conditions humaines et de santé" dans la prison, selon l'OSDH. Entre-temps, au moins 32 civils appartenant à des minorités religieuses ont été tuées à Adra, près de Damas, depuis que les rebelles islamistes ont lancé mercredi leur offensive visant à contrôler l'accès principal à la capitale. "Le nombre des victimes civiles s'est élevé à 32, dont quatre femmes, parmi eux des alaouites, des chiites et des druzes", a souligné l'OSDH qui s'appuie sur un réseau important de militants et de sources médicales. Plus de 126.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis mars 2011 et des millions d'autres ont fui leurs foyers.