L'Algérie se félicite de la manière dont le Royaume-Uni a géré l'affaire de Rafik Abdelmoumene Khelifa, ancien homme d'affaires réfugié dans ce pays depuis 2003 et extradé mardi vers l'Algérie, a affirmé samedi à Alger le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, soulignant que cette extradition n'obéissait pas à des considérations politiques. S'exprimant lors de la conférence mensuelle conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, M. Messahel a indiqué que "l'Algérie ne peut que se féliciter de la manière dont le Royaume-Uni a géré cette affaire", ajoutant que "cette manière de faire de la justice britannique rend hommage à la justice algérienne et la crédibilise". M. Messahel a ajouté que l'extradition de Khelifa vers l'Algérie n'avait "aucune motivation politique" et que des procédures internes, à l'égard de cette affaire, seront engagées par les autorités compétentes, conformément à la loi algérienne et en toute transparence", affirmant que la justice des deux pays a oeuvré en "toute indépendance". Il a rappelé que deux conventions sont en vigueur entre l'Algérie et le Royaume-Uni, l'une relative à l'extradition et l'autre à l'entraide judiciaire. Réfugié à Londres depuis 2003, Abdelmoumene Rafik Khelifa a été remis mardi à l'Algérie par les autorités britanniques. Le tribunal criminel de Blida avait condamné l'ancien P-dg du groupe Khalifa dissous, Abdelmoumene Rafik Khelifa, en mars 2007 par contumace à la perpétuité pour "plusieurs crimes en relation avec la gestion d'El-Khalifa Bank dont, constitution d'une association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et falsification de documents officiels". Par ailleurs, M. Messahel qui a été interrogé sur d'autres affaires de corruption, a indiqué qu'il ne pouvait, par déontologie, faire de commentaires sur des affaires qui sont prises en charge par la justice.