La Tunisie reste la destination première pour les Algériens. La nouvelle année grégorienne donne lieu à une fête universelle qui exige une organisation spéciale. Annaba, comme toutes les villes du monde s'active à trouver la façon la plus adéquate pour accueillir l'année 2014. Les hôtels, restaurants et agences de voyages offrent depuis le mois de novembre dernier des formules, plus alléchantes les unes que les autres, pour différentes destinations. Depuis Istanbul jusqu'à Dubaï en passant par Madrid, les professionnels des voyages organisés, notamment en cette période de fin d'année, n'ont pas omis de faire escale en Tunisie, pour satisfaire les habitués de l'ambiance tunisienne. A moins de deux jours de la célébration du Nouvel An 2014, Annaba, la sirène qui peine à redorer son blason d'antan, offrira comme d'habitude à ses habitants et invités, notamment nos voisins tunisiens et libyens, une animation à la hauteur de l'événement. Le Père Noël depuis quelques jours fait son apparition à la bonne heure des potaches, notamment en cette période de vacances scolaires. Le Cours de la Révolution vit au rythme des couleurs chatoyantes en plein hiver. Les pâtisseries quant à elles ont commencé à exposer leurs bûches, les sabots en chocolat, des tartes en praliné, faisant la renommée de Paradis, Le Maestro et Délice, pour ne citer que ces quelques pâtisseries qui ont de tous temps partagé la joie des fêtes à Annaba, avec leur créativité. Pour les quelques heures qui nous séparent de 2014, Annaba ne veut pas faillir à sa tradition de ville accueillante. En effet, l'instabilité sécuritaire chez nos voisins tunisiens et libyens, a fait en sorte que ces derniers se rabattent sur la ville de Annaba, dont les rues au moment où nous mettons sous presse, affichent un défilé de véhicules avec des plaques d'immatriculation étrangères. En quête d'une réservation dans les institutions hôtelières, nos hôtes sont contraints de faire le tour de tous les hôtels de Annaba. Depuis le Golden Tulipe, jusqu'au Mountazah en passant par le Plazza, la déception est bien visible sur le visage de certains visiteurs. Effectivement, il est pénible pour les accoutumés du réveillon à Annaba de ne pas pouvoir trouver une place, voire même une table. Car les réservations dans les plus grands établissements ont été faites depuis plus d'un mois. Qui a fait sa réservation et qui a pris une option entre les uns et les autres, il y a ceux qui, profitant des vacances d'hiver, ont décidé de passer les fêtes de fin d'année en famille. Néanmoins, il faut reconnaître que les gérants d'établissement hôteliers ont toujours une chambre ou même une table pour les «très» clients de l'établissement. C'est dire que les adeptes de la fête du réveillon, bon gré mal gré, trouvent toujours satisfaction à Annaba. Ainsi, la tendance des Annabis à vouloir faire la fête se confirme. Dans cette ambiance festive, les hôtels et les restaurants ont été les premiers à préparer l'événement. Des placards publicitaires sur les journaux annoncent dîners, spectacles et animation musicale, pour la nuit du réveillon, qui s'annonce d'ores et déjà chaude et savoureuse. Une ambiance qui se paie cher, au prix d'un mois de salaire pour certains. Ce qui compte, c'est la bonne humeur. En effet, cette dernière que les uns et les autres cherchent ici et ailleurs. Les fêtes de fin d'année sont célébrées par les uns dans l'intimité et la convivialité, par d'autres dont les moyens le permettent. Entre les uns et les autres, il y a ceux qui ne se chauffent du même bois. Car, pendant que certains se réchauffent le coeur en se délectant de leur part savoureuse de bûche, d'autres, à l'image des habitants de Sidi Harb, Bouguentas et autres protestataires des cités et quartiers chauds de la wilaya de Annaba continuent à engager des actions de contestations pour exprimer leur colère, tant pour revendiquer un logement décent que pour décrocher un travail, à l'effet de mener une vie décente. C'est dire que les préparatifs pour les fêtes de fin d'année, sont pour certains «saveur de bûches» et pour d'autres «la colère des troncs d'arbres enflammés». Cependant, il reste à relever que cet aspect festif qui marque le passage à chaque nouvelle année calendaire, tant du coté tunisien qu'algérien, demeure un indice révélateur de la convivialité du voisinage entre les deux pats. Pas moins d'un million trois cent mille Algériens sont entrés en Tunisie depuis janvier 2013, depuis le poste frontalier d'Oum Etboul, dans la wilaya d'El Tarf