Le magazine de la délégation de la Commission européenne à Alger a, dans son dernier numéro, relevé que «les réformes économiques en Algérie, menées dans un contexte sécuritaire difficile, ont connu globalement des avancées». En effet, l'ouverture, pratiquement, de l'ensemble des activités aux secteurs privés, national et étranger, la démonopolisation du commerce extérieur, la libération de la quasi-totalité des prix, la mise en place du marché d'échange ainsi que la grande flexibilité du marché de change sont les principales avancées enregistrées par l'Algérie dans les réformes. En outre, la même revue relève que «ces avancées ont cheminé de pair avec les transformations législatives, réglementaires et institutionnelles nécessaires». Elle note aussi que l'Algérie a fait «un effort remarquable» sur le plan de la politique commerciale qui s'est traduit par d'importantes baisses de tarifs douaniers, et ce depuis 2001. Au chapitre des réformes engagées, il est souligné que sur le plan des privatisations, le dispositif de 1995 a permis d'importantes opérations, telle que la prise de participation d'Ipsat dans le capital Sider et de Ferphos (sidérurgie), la vente d'une licence GSM et le choix d'assistance technique pour un certain nombre d'autres privatisations. Mais toutes ces procédures demeurent insuffisantes et ce, à cause des retards accusés dans les réformes bancaire et administrative. Ceci fait que la politique de privatisation prônée par l'Etat algérien jusqu'à présent est loin de prendre un élan dynamique qui favorisera notamment la venue des investisseurs étrangers et ce, malgré l'amélioration de la situation sécuritaire ces dernières années. Dans cette optique, le magazine de la délégation de la Commission cite ce qu'il appelle des «freins à l'évolution du marché» dont notamment «l'existence de barrières tarifaires et non tarifaires». C'est précisément pour créer des stimulations au marché que l'Algérie, comme les autres pays méditerranéens qui connaissent une situation similaire, a décidé de signer un accord d'association avec l'Union européenne lequel a pour fondement la création d'une zone de libre-échange avec L'UE, partenaire avec lequel elle réalise 60 % de ses échanges, souligne la même source. S'accompagnant de coûts sociaux importants, la transition vers l'économie de marché en général et vers la zone de libre-échange en particulier, a conduit à la mise en place d'institutions appelées à gérer le filet social et contenir les effets des licenciements. «L'UE qui a exprimé sa ‘‘volonté'' d'être présente dans ces domaines, vient de démarrer un important programme de développement local dans le nord-est de l'Algérie», note la revue qui conclut que différents projets sont menés dans «un esprit de partenariat et leur insertion dans les priorités algériennes est importante».